Un «bilan humain» et une «situation humanitaire» «intolérables». Ce sont les termes employés par Emmanuel Macron ce mercredi 14 février à destination du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, rapporte l’Elysée, au moment où le ministère de la Santé du Hamas annonce plus de 28 000 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, en majorité des femmes, enfants et adolescents.
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Dans un appel téléphonique, le président français a «exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu’aboutir à un désastre humanitaire d’une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d’escalade régionale». Et insisté sur «l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide d’urgence».
«Condamnation de la politique de colonisation»
Selon Emmanuel Macron, toujours cité par l’Elysée, il est «impératif d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage» afin d’acheminer de l’aide pour le territoire palestinien. L’absence d’accès humanitaire est «injustifiable». Le chef d’Etat hausse encore le ton à l’égard du dirigeant israélien, selon les termes du compte-rendu publié par ses services, en lui réitérant la «condamnation» française «de la politique de colonisation israélienne et appelé au démantèlement des avant-postes», appelant «à éviter toute mesure susceptible de conduire à une escalade incontrôlée à Jérusalem et en Cisjordanie».
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Enfin, Emmanuel Macron a exhorté «le Premier ministre et tous les responsables israéliens à avoir le courage d’offrir à leurs concitoyens un avenir de paix», que «seule la solution des deux Etats», et donc la «création d’un État palestinien», peut à ses yeux permettre.