En résumé :
- Des milliers de Palestiniens espèrent lundi quitter le site de l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, sans eau ni électricité depuis quelques jours.
- Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a évoqué dimanche l’éventualité d’un accord pour libérer certains des quelque 240 otages enlevés par le Hamas, une condition selon lui à tout cessez-le-feu.
- Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l’ONU à travers l’Asie en mémoire des salariés tués dans la guerre entre Israël et le Hamas.
- Pour retrouver toutes les informations de la journée de dimanche, cliquez ici.
Une photo montre des soldats de Tsahal dans le parlement du Hamas à Gaza. Une photo circulant sur des chaînes Telegram et sur X (ex-Twitter) montre des soldats présentés comme étant de la brigade Golani - une brigade d’infanterie israélienne - poser en tenue, avec leurs armes et des drapeaux israéliens dans le parlement du Hamas à Gaza. Le cliché est notamment partagé sur X par Nir Dvori, journaliste du service Défense de la chaîne de télévision israélienne Channel 12. Un des deux drapeaux israéliens est complété par un arbre au centre, symbole de la brigade Golani. Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé que le Hamas avait «perdu le contrôle à Gaza».
גולני בבניין המועצה המחוקקת של חמאס. pic.twitter.com/25onRIs4iE
— nir dvori (@ndvori) November 13, 2023
L’armée israélienne dit avoir des «indices» montrant que le Hamas a détenu des otages dans un hôpital. L’armée israélienne a déclaré lundi avoir des «indices» montrant que les combattants du Hamas ont détenu dans un hôpital pour enfants de la bande de Gaza des otages qu’ils avaient enlevés lors de leur attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre. Sous l’hôpital Rantisi, dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne a rassemblé «des indices qui font penser que le Hamas détenait des otages ici», comme un biberon de bébé ou un bout de corde attaché à une chaise, a dit le porte-parole de l’armée Daniel Hagari, vidéo à l’appui.
Pour Lula, la réponse d’Israël est «aussi grave» que l’attaque du Hamas. Le président brésilien Lula a accusé lundi Israël de «tuer des innocents sans aucun critère» dans la bande de Gaza, jugeant la réponse de l’Etat hébreu «aussi grave» que les attaques du Hamas. «Après les actes de terrorisme du Hamas, les conséquences, la solution d’Israël s’est avérée aussi grave que celle du Hamas. Ils tuent des innocents sans aucun critère», a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une cérémonie officielle à Brasilia. Le président du plus grand pays d’Amérique latine a également accusé Israël de «lancer des bombes là où il y a des enfants, comme sur des hôpitaux, sous prétexte que des terroristes s’y trouveraient». «C’est inexplicable. D’abord, il faut sauver les femmes et les enfants, après vous vous battez avec qui vous voulez», a insisté Lula.
Le difficile accès à l’eau à Gaza. Des personnes remplissent des bouteilles d’eau tandis que des Palestiniens fuyant le nord de la bande de Gaza se dirigent vers le sud alors que les chars israéliens pénètrent plus profondément dans l’enclave.
Un journaliste libanais légèrement blessé par des tirs israéliens à la frontière. Un journaliste d’Al-Jazeera a été légèrement blessé lundi par des tirs israéliens, selon la chaîne qatarie et un responsable local, alors qu’il couvrait avec d’autres correspondants de presse les bombardements dans le sud du Liban. Les journalistes d’une dizaine de médias, notamment libanais, effectuaient une tournée dans le village frontalier de Yaroun qui avait été visé par des bombardements israéliens. Un journaliste d’Al-Jazeera, Issam Mawassi, a été «légèrement blessé» et une voiture de la chaîne a été endommagée, a déclaré le chef du bureau d’Al-Jazeera au Liban, Mazen Ibrahim, sur la chaîne. Il a accusé l’armée israélienne de «viser délibérément les journalistes». L’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat.
Hôpital à Gaza : Biden demande des «actions moins intrusives» de la part d’Israël. Joe Biden a demandé lundi à Israël de protéger le principal hôpital de Gaza, près duquel se déroulent des combats entre l’armée israélienne et des combattants du Hamas. «J’espère et je m’attends à des actions moins intrusives à propos de l’hôpital», a déclaré le président américain à la Maison Blanche, questionné par des journalistes pour savoir s’il en avait parlé avec les dirigeants israéliens. «L’hôpital doit être protégé», a-t-il ajouté.
Le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 11 240 morts. Le gouvernement du Hamas a annoncé lundi que 11 240 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 630 enfants et 3 130 femmes, a détaillé le gouvernement du Hamas palestinien. En outre, 29 000 personnes ont été blessées. Le ministère de la Santé du Hamas assure de son côté que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu’il est impossible de les recenser car l’armée israélienne vise les ambulances et les soignants tentant de les approcher. Ces chiffres proviennent du ministère de la Santé palestinien, contrôlé par le Hamas, et n’ont pas pu être vérifiés par une source indépendante.
Israël affirme que le Hamas «a perdu le contrôle à Gaza». Le Hamas «a perdu le contrôle à Gaza» et ses combattants «fuient vers le sud», a affirmé lundi le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant après plus de cinq semaines de guerre avec le mouvement islamiste palestinien. Des civils «pillent les bases du Hamas. Ils ne croient plus au gouvernement (du Hamas, ndlr)» au pouvoir dans le petit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique, a aussi assuré le ministre dans un message vidéo diffusé par plusieurs chaînes de télévision.
A la frontière entre Israël et Gaza. Des hommes marchent le long de la frontière, dans le sud d’Israël, alors que les combats se poursuivent.
Hommage aux victimes françaises du Hamas : Emmanuel Macron attend le bilan définitif. Dans une réponse adressée lundi 13 novembre au président des LR Eric Ciotti, qui le pressait d’organiser une telle cérémonie, Emmanuel Macron a annoncé qu’il rendra hommage aux victimes françaises de l’attaque du Hamas dès que «leur nombre et leur identité seront établis avec certitude».
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Le ministre israélien des affaires étrangères reconnaît la pression internationale croissante en faveur d’un cessez-le-feu. «D’un point de vue politique, nous reconnaissons qu’Israël est soumis à une pression accrue. La pression n’est pas très forte, mais elle augmente», a déclaré ce lundi Eli Cohen lors d’une conférence de presse. Il a également estimé qu’Israël disposait d’une «fenêtre diplomatique» de deux à trois semaines avant que la pression ne commence sérieusement à peser.
La Knesset veut accorder la citoyenneté d’honneur aux non-Israéliens tués dans le massacre du 7 octobre. Le parlement israélien, la Knesset, a présenté ce lundi un projet de loi qui accorderait la citoyenneté d’honneur aux non-Israéliens tués lors des attaques du Hamas le 7 octobre. Selon le texte, l’octroi de la citoyenneté se ferait sous l’autorité du ministre israélien de l’Intérieur et selon la recommandation du ministre de la Défense.
«Marche silencieuse» dimanche à Paris, à l’appel du monde de la culture. Quelque 500 personnalités de la culture, dont Isabelle Adjani, Sami Bouajila et Claude Lelouch, ont appelé ce lundi à une «marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique», dimanche à Paris, et souhaité que «cesse immédiatement» la «guerre fratricide» entre Palestiniens et Israéliens. «Nous organisons une marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique qui s’ouvrira avec une seule longue banderole blanche. Pas de revendication politique, ni de slogan. Drapeaux blancs, mouchoirs blancs sont les bienvenus», écrit dans un communiqué un collectif dénommé «Une autre voix», présidé par l’actrice Lubna Azabal. «Depuis le 7 octobre 2023, l’horreur et la souffrance déchirent Palestiniens et Israéliens selon une mathématique monstrueuse qui dure déjà depuis longtemps. Cette guerre fratricide nous touche toutes et tous, et peu importe nos raisons ou affinités de part et d’autre du mur, nous souhaitons qu’elle cesse immédiatement et que les deux peuples puissent enfin vivre en paix», écrit le collectif. «À cette injonction de choisir un camp à détester, il est urgent de faire entendre une autre voix : celle de l’union», dit-il. «La voix de l’union, c’est la voix multiple, polyphonique, vivante, c’est la preuve du lien si puissant qui existe en France entre les citoyens juifs, musulmans, chrétiens, athées et agnostiques.» Parmi les signataires figurent des acteurs comme Pierre Richard, Elsa Zylberstein ou Laure Calamy, des auteurs dont Leïla Slimani et Philippe Geluck ou encore le chanteur Michel Jonasz.
Les nouveau-nés de Gaza confrontés à une situation désespérée. Alors que Gaza est en état de siège, le sort des patients hospitalisés du territoire, en particulier des enfants, est une préoccupation majeure. A l’hôpital d’Al Shifa, des journalistes de l’agence de presse Reuters ont vu de très jeunes bébés couchés côte à côte, certains enveloppés dans un tissu vert grossièrement scotché autour d’eux pour se réchauffer, d’autres ne portant que des couches. «Hier, j’avais 39 bébés. Aujourd’hui ils sont 36», a témoigné le Dr Mohamed Tabasha, chef du service de pédiatrie à al Shifa. «Je ne peux pas dire combien de temps ils peuvent tenir. Je peux perdre deux autres bébés aujourd’hui ou dans une heure», a-t-il poursuivi. A cause des coupures d’électricité, les nourrissons ont froid. Ils manquent aussi de médicaments et de lait stérilisé alors qu’ils n’ont aucune immunité.
La militante Greta Thunberg critiquée en Allemagne après avoir appelé à un «cessez-le-feu». Plusieurs voix se sont élevées ce lundi en Allemagne pour critiquer l’activiste climatique Greta Thunberg après que celle-ci a appelé à un «cessez-le-feu» à Gaza et arboré un keffieh noir et blanc lors d’une manifestation consacrée au climat la veille à Amsterdam. «En tant que mouvement pour la justice climatique, nous devons écouter les voix de ceux qui sont opprimés et de ceux qui luttent pour la liberté et la justice», a-t-elle affirmé devant la foule. La coprésidente du parti écologiste allemand Die Grünen Ricarda Lang, pourtant favorable à son mouvement Fridays for Future, a ainsi déploré que «Greta Thunberg abuse de la cause de la protection du climat pour adopter une position unilatérale sur le conflit israélo-palestinien, dans laquelle elle ne condamne pas les atrocités absolues commises par le Hamas». La présidente de la section allemande de Fridays for Future Luisa Neubauer s’est quant à elle désolidarisée de ces propos, se disant «déçue que Greta Thunberg n’ait rien de concret à dire sur les victimes juives du massacre du 7 octobre.» De son côté, l’ambassade d’Israël en Allemagne s’est dite «triste que Greta Thunberg utilise la scène climatique à des fins personnelles».
De nouvelles frappes israéliennes font trois morts et 20 blessés. Au moins trois Palestiniens ont été tués et 20 autres blessés après qu’une frappe aérienne israélienne a touché Bani Suheila, une ville située à l’est de Khan Younis dans la bande de Gaza, ont déclaré des responsables du Hamas, rapporte l’agence de presse Reuters.
Le nombre d’incidents antisémites aux États-Unis a quadruplé. Entre le 7 octobre et le 7 novembre, l’ONG Anti-Defamation League (ADL) a recensé 832 incidents antisémites, que ce soit des agressions, des actes de vandalisme ou de harcèlement. Cela représente en moyenne près de 28 incidents par jour. À titre de comparaison, 200 incidents ont été relevés au cours de la même période l’année dernière.
Rencontres
Un convoi humanitaire forcé de faire demi-tour à cause des combats près d’un hôpital. Un convoi d’évacuation du Croissant Rouge a été contraint de faire demi-tour après des combats près de l’hôpital al Quds, encerclé par l’armée israélienne. Le Croissant Rouge a rebroussé chemin «en raison des conditions dangereuses dans la zone de Tal al Hawa, où se trouve l’hôpital, à la lumière des bombardements et des tirs continus, et le personnel médical, les patients et leurs compagnons sont toujours piégés à l’intérieur de l’hôpital sans nourriture, eau ou électricité», a déclaré le Croissant Rouge. Le convoi était également accompagné par le Comité international de la Croix-Rouge.
Faute de carburant, les opérations humanitaires à Gaza «cesseront sous 48 heures» prévient l’ONU. Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Thomas White a prévenu ce lundi que les «opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n’étant autorisé à entrer à Gaza», assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël. «Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d’eau ont cessé de travailler - ils n’ont plus de carburant -, ce qui va priver 200 000 personnes d’eau potable» dans ce petit territoire où plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l’aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X (ex-Twitter).
L’UNRWA héberge près de 800 000 personnes. L’agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, affirme héberger environ la moitié des Palestiniens qui ont fui leurs maisons depuis le début de la guerre.
Les employés des Nations Unies ont observé une minute de silence en hommage aux plus de 100 employés tués à Gaza. Alors que les drapeaux des Nations Unies étaient en berne ce lundi, le personnel des bureaux de l’ONU à Genève a marqué une minute de silence pour tandis qu’une bougie était allumée en mémoire des 101 employés de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) tués lors de l’assaut israélien sur Gaza. «Il s’agit du nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires tués dans l’histoire de notre organisation en si peu de temps», a affirmé Tatiana Valovaya, directrice générale des Nations unies à Genève. «Nous sommes réunis ici aujourd’hui, dans ce lieu très symbolique, pour rendre hommage à nos courageux collègues qui ont sacrifié leur vie alors qu’ils servaient sous le drapeau des Nations unies», a-t-elle encore déclaré. Créé en 1949 à la suite de la première guerre israélo-arabe, l’UNRWA fournit des services publics, notamment des écoles, des soins de santé et de l’aide. Une grande partie des 5 000 employés de l’UNRWA travaillant à Gaza sont eux-mêmes des réfugiés palestiniens.
Israël bloque les sites de la chaîne libanaise et pro-iranienne Al-Mayadeen. Le gouvernement israélien a annoncé ce lundi le blocage dans le pays des sites internet de la chaîne libanaise pro-iranienne Mayadeen TV, devenue selon lui un «porte-parole du Hezbollah». Cette décision a été prise pour «empêcher un diffuseur de porter atteinte à la sécurité de l’Etat», a expliqué le ministre des Communications Shlomo Karhi. Depuis plusieurs semaines, les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah libanais et Israël dans la zone frontalière entre les deux pays, faisant craindre une extension dans le nord d’Israël du conflit en cours avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
Récit
Les Forces de défense israéliennes ont mené 4 300 frappes depuis le début de la guerre. Dans un message publié sur Telegram, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé «des centaines de postes de lancement de missiles antichars, environ 300 tunnels, 3 000 sites d’infrastructures terroristes, dont plus de 100 structures équipées d’explosifs, et des centaines de centres de commandement et de contrôle du Hamas».
Des dizaines d’armes découvertes dans les fonds marins de Gaza. La marine israélienne affirme avoir découvert des dizaines d’armes et d’équipements de combat dans la zone maritime de la bande de Gaza, destinés à être utilisés par le Hamas lors d’infiltrations en territoire israélien. Dans le cadre de cette opération, diverses armes ont été trouvées, notamment des missiles tirés à l’épaule, des ceintures explosives, des ogives utilisables par des drones, des roquettes et des munitions ainsi que des canots pneumatiques. Les armes ont été neutralisées par des unités spéciales.
Bruxelles réclame de «véritables» pauses humanitaires à Gaza. Le commissaire européen à l’Aide humanitaire, Janez Lenarcic, a appelé lundi Israël à mettre en œuvre de «véritables» pauses humanitaires dans sa guerre contre le Hamas. «Il est urgent de définir et de respecter les pauses humanitaires […]. Ces pauses doivent être de véritables pauses», a-t-il affirmé à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles. «En premier lieu, elles doivent être annoncées à l’avance» et «clairement définies», ce qui «n’a pas été le cas jusqu’à présent», a-t-il insisté. «Le carburant doit entrer. Comme vous pouvez le voir, plus de la moitié des hôpitaux dans la bande de Gaza ont cessé de fonctionner, essentiellement par manque de carburant», a-t-il poursuivi. De son côté, le patron de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a réitéré la nécessité que ces pauses humanitaires soient «immédiates» afin de garantir l’acheminement de l’aide indispensable. Même chose pour la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pour qui «ces pauses doivent être immédiates et de longue durée» et qui souligne la «nécessité absolue de faire parvenir l’aide humanitaire aux populations civiles de Gaza qui n’ont pas à subir les conséquences des crimes des terroristes».
Le Premier ministre palestinien demande à l’ONU et l’UE de «larguer de l’aide» sur Gaza. Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé lundi l’ONU et l’UE à «larguer de l’aide» sur la bande de Gaza pour soutenir les civils pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. «J’appelle les Nations unies et l’Union européenne à larguer de l’aide sur la bande de Gaza, en particulier dans le Nord, comme cela a été fait à maintes reprises dans le monde», a lancé Mohammed Shtayyeh lors du conseil des ministres de l’Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Nouveau bilan : le gouvernement du Hamas annonce la mort de 27 patients et 7 bébés à l’hôpital al-Chifa. Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a annoncé lundi la mort de «sept bébés prématurés» et de «27 patients en soins intensifs» depuis samedi en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël. Ce bilan a été communiqué à l’AFP par Youssef Abou Rich, alors que les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien se concentrent dans le nord de la bande de Gaza, où les hôpitaux sont désormais «hors service», selon la même source.
Macron rendra hommage aux victimes françaises du Hamas quand le bilan sera établi. Le président Emmanuel Macron rendra un hommage aux victimes françaises de l’attaque du Hamas dès que «leur nombre et leur identité seront établis avec certitude», assure-t-il dans une réponse adressée lundi au président des Républicains Eric Ciotti. «Ainsi que je l’ai déjà annoncé, je présiderai prochainement une cérémonie d’hommage national à la mémoire de nos compatriotes disparus […] dès que leur nombre et leur identité seront établis avec certitude», a-t-il écrit. Dans un courrier envoyé il y a une semaine, Ciotti avait demandé au chef de l’Etat «un hommage solennel pour saluer la mémoire» des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël.
Arrivée au port égyptien d’Al-Arish d’un navire turc transportant des hôpitaux de campagne. Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d’Al-Arish, près du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré à un responsable du port. Il s’agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Egypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Matan Meir, producteur de la série israélienne d’espionnage Fauda, est mort à Gaza. Matan Meir, producteur de Fauda, est mort à Gaza, annonce ce lundi le compte X de la série israélienne d’espionnage. «Nous sommes dévastés […] Matan faisait partie intégrante de l’équipe. Les acteurs et l’équipe ont le cœur brisé par cette perte tragique», est-il écrit dans le post publié sur le réseau social. Diffusée sur Netflix depuis 2016, la série multiprimée Fauda, traduire «chaos» en arabe, raconte l’infiltration au sein de la population arabe de membres d’une unité de forces spéciales de l’armée israélienne. Selon le magazine américain Hollywood Reporter, plusieurs acteurs de Fauda se sont engagés sur le front pour combattre le Hamas depuis le 7 octobre, notamment Lior Raz, également coauteur de la série.
We are devastated to share that one of our Fauda family members, Matan Meir, was killed in action in Gaza. Matan was an integral crew member. The cast and crew are heartbroken by this tragic loss. We extend our condolences to Matan’s family and friends. May his soul rest in peace pic.twitter.com/kuaJ2gclGk
— Fauda Official (@FaudaOfficial) November 11, 2023
«Biden nous a déçus» : dans le New Jersey, la communauté palestinienne-américaine entre douleur et colère. L’oratrice s’interrompt un instant, levant les yeux vers l’assemblée : «Rappelez-vous, ce ne sont pas là qu’une liste ou des statistiques, mais des personnes, des vies palestiniennes. Pensez à chacun d’eux comme des individus, des parents, des vies entières qui nous ont été prises.» Puis, d’une voix éprouvée, comme cherchant à contenir l’émotion, elle reprend sa litanie, qui, depuis un moment, ne consiste plus qu’en une liste de prénoms. Elle avait prévenu avant de se lancer quelques minutes plus tôt : «Je ne vais pas redire le patronyme chaque fois, les 88 prochains noms faisaient partie d’une même famille.»
Face à elle, baignée des ors bleutés de la fin du jour, une foule de quelques centaines de personnes s’est tassée, bougies à la main, sur un parvis au cœur de Paterson, à une heure du centre de New York. La troisième ville la plus peuplée de l’Etat du New Jersey est connue pour le film qu’y tourna Jim Jarmusch (Paterson, 2016), mais aussi, avant tout, pour sa dense population arabo-américaine, havre de la plus importante communauté palestinienne du pays – au point que sa moitié sud s’est attiré le surnom de «Little Ramallah».
Ce jeudi après-midi, beaucoup sont venus en famille, suivant en nombre l’appel à se présenter habillés de noir et de keffieh, pour manifester en silence, en commémoration des centaines de morts qui touchent de près ou de loin les Palestiniens de Paterson depuis le 7 octobre. Pour faire entendre aussi leurs colères, leurs douleurs et leurs deuils devant le bureau du représentant local au Congrès, Bill Pascrell, ainsi pressé de rallier la minorité d’élus démocrates appelant à la fin de la violence déchaînée sur les populations civiles par Israël. Lire la suite de notre reportage
Un soldat de l’armée israélienne livre du carburant à l’hôpital d’Al Shifa, dans un endroit indiqué comme Gaza, dans cette capture d’écran tirée d’une vidéo diffusée le 12 novembre 2023.
44 soldats israéliens tués à Gaza depuis le début de la guerre. L’armée israélienne a annoncé lundi la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza, portant à 44 le total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas. Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l’attaque meurtrière menée sur son sol par le Hamas le 7 octobre, et mène en parallèle depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but «d’anéantir» le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans le territoire.
Le gouvernement du Hamas dit que «tous les hôpitaux» du nord de la bande de Gaza sont «hors service». «Tous les hôpitaux de la province de Gaza», soit le nord de l’enclave où les combats ont lieu entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas, sont «hors service», indique ce lundi, le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas. Depuis vendredi, l’étau se resserre autour des hôpitaux, principalement dans la ville de Gaza, au cœur des combats, l’armée israélienne assurant qu’ils sont utilisés par le Hamas pour l’attaquer. Par ailleurs, les hôpitaux sont désormais privés d’électricité faute de carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs, et dont la pénurie est due au siège imposé par Israël.
Le gouvernement du Hamas dit que 6 bébés prématurés et 9 patients sont morts à l’hôpital al-Chif. Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué lundi que «six bébés prématurés» et «neuf patients en soins intensifs» étaient morts en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza pilonnée et assiégée par Israël. Youssef Abou Rich, présent dans l’hôpital où s’abritent aussi des milliers de déplacés, avait donné dimanche soir un précédent bilan de «cinq bébés» et «sept patients» décédés. Samedi, l’hôpital avait annoncé que 39 bébés prématurés étaient encore à al-Chifa et que des infirmiers procédaient à des «massages respiratoires à la main» pour les maintenir en vie. Un médecin de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), avait indiqué également que 17 patients se trouvaient en soins intensifs.
Les hôpitaux de Gaza en situation plus que critique. Outre Al-Shifa, la situation reste compliquée dans d’autres hôpitaux de Gaza selon Mohammed Zaqout, directeur des hôpitaux dans ce territoire : des patients «sont dans les rues sans soins» après les «évacuations forcées» de deux hôpitaux pédiatriques, al-Nasr et al-Rantissi. Et un autre hôpital de Gaza-ville, al-Quds, a cessé de fonctionner dimanche en raison d’un manque de carburant et d’électricité, selon le Croissant Rouge palestinien.
En Asie, l’ONU rend hommage à ses salariés tués à Gaza. Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l’ONU à travers l’Asie lundi, et le personnel appelé à observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues tués dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à 9 h 30 heure locale à Bangkok, Tokyo et Pékin, au lendemain de l’annonce par l’ ONU «d’un nombre important de morts et de blessés» dans le «bombardement» du siège du programme onusien pour le développement (PNUD) à Gaza. Des images de l’AFPTV ont également montré dimanche un cratère au milieu de la cour d’une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. L’Unrwa avait annoncé vendredi que plus de 100 de ses employés étaient morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
L’UE tonne contre les «boucliers humains». L’Union européenne a condamné ce dimanche l’utilisation par le Hamas d’«hôpitaux et de civils comme boucliers humains» dans la bande de Gaza, tout en appelant Israël à une «retenue maximale» afin de protéger les civils dans la guerre en cours. L’UE «est fortement préoccupée par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza», a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union.
Nouvelle frappe sur un hôpital. Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, Youssef Abou Rich, a affirmé ce dimanche qu’une frappe aérienne israélienne avait «entièrement détruit» le bâtiment du service des maladies cardiaques de l’hôpital Al-Ahli Arabi, le plus grand de la bande de Gaza. Le responsable n’a pas donné de bilan et l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat. L’hôpital accueille «650 patients, une quarantaine d’enfants en couveuse, tous menacés de mort, et 15 000 déplacés», selon Youssef Abou Rich. Depuis samedi, l’électricité y est coupée et des dizaines de bébés en couveuse, ainsi que des patients en soins intensifs sont en danger de mort, selon plusieurs ONG internationales. L’armée israélienne a indiqué qu’elle aiderait ce dimanche à l’évacuation de ces bébés prématurés en danger «vers un hôpital plus sûr». Elle a également dit avoir «sécurisé» des passages pour les civils.
Le siège du Pnud touché par une frappe. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a annoncé dimanche «un nombre important de morts et de blessés» dans le «bombardement» de son siège dans la ville de Gaza, évacué par ses employés et désormais occupé par des centaines de déplacés palestiniens. Dans le sud de la bande de Gaza, au moins quatre bombes ont été larguées sur le secteur de Bani Souheila, près de Khan Younès, détruisant une dizaine de maisons. Le patron des hôpitaux de Gaza, Mohammed Zaqout, a fait état de «dix morts, dont des femmes et des enfants». Quelque 500 étrangers et binationaux, ainsi que des blessés palestiniens, ont été évacués ce dimanche de la bande de Gaza vers l’Egypte.