C’est une double tragédie qui s’est abattue sur le Yémen : la réduction de l’aide alimentaire distribuée par les Nations unies, faute de fonds suffisants, et la fermeture temporaire de l’aéroport de Sanaa, rendant impossible l’atterrissage des vols humanitaires, les derniers autorisés jusqu’à présent. Toutefois, l’ONU envisage une reprise de ses vols jeudi.
Ce mercredi, le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) s’est dit contraint de diminuer drastiquement les denrées acheminées, au moment où la «faim augmente». «A partir de janvier, huit millions de personnes recevront une ration alimentaire réduite, tandis que cinq millions de personnes, risquant de sombrer immédiatement dans la famine, continueront à recevoir une ration complète», a précisé l’instance onusienne dans un communiqué.
Le PAM estime avoir besoin d’au moins 813 millions de dollars (près de 718 millions d’euros) pour continuer à venir en aide «aux plus vulnérables du Yémen jusqu’en mai». Afin de poursuivre la distribution aux familles au bord de la famine, 1,97 milliard de dollars (1,74 milliard d’euros) sont nécessaires pour l’année 2022. Et les caisses de l’ONU en sont très loin pour le moment. En mars, la Suisse et la Suède organisaient conjointement une