En Mongolie aussi, on vote. Vendredi 28 juin, à 7 heures du matin, les bureaux de vote ont ouvert pour les élections législatives dans cette petite démocratie logée entre la Chine et la Russie. Les électeurs de ce pays trois fois plus vaste que la France mais vingt fois moins peuplé (3,4 millions d’habitants) ont élu, parmi un large panel de candidats, les 126 membres du Grand Khoural d’Etat, le parlement monocaméral national.
Le Parti du peuple mongol (PPM), au pouvoir depuis 2016 et dirigé par le Premier ministre Luvsannamsrain Oyun-Erdene, est arrivé en tête, selon les premiers résultats, avec près de 40 % des suffrages exprimés. Bien que le pays ait pris ses distances avec son passé communiste, le PPM, considéré comme le successeur du Parti communiste autoritaire qui fut à la tête du pays pendant près de 70 ans, est assez populaire, en particulier dans les campagnes et auprès des plus âgés. Malgré le sentiment répandu d’une corruption généralisée et les inquiétudes quant à un pouvoir d’achat mis à mal par deux années de très forte inflation, le PPM a réussi à convaincre notamment parce que, selon plusieurs analystes, l’essor du secteur du charbon sous son gouvernement a permis une croissance à deux chiffres et l’amélioration considérable du niveau de vie.
«La victoire pour le peuple»
Mercredi, à l’occasion de la clôture de la campagne, le PPM avait organisé un meeting important dans la petite ville de Zuunmod, à 30 kilomètres de la capitale Oulan-Bator, et avait promis de remporter «la victoire pou