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Interview

En Republika Srpska, «le sécessionnisme est poussé à son paroxysme»

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Florent Marciacq analyse le peu de réaction des puissances occidentales après la parade interdite mardi 9 janvier, pour célébrer la création de la Republika Srpska, l’une des deux entités qui compose la Bosnie-Herzégovine.
Dans les rues de Banja Luka, mardi 9 janvier. (Reuters)
publié le 10 janvier 2024 à 17h59

A Banja Luka, la capitale de l’entité serbe de Bosnie, les nationalistes ont encore défilé en armes avec tambours et flonflons, mardi. Comme tous les 9 janvier, ils ont célébré la création de la Republika Srpska (RS), l’une des deux entités qui compose la Bosnie-Herzégovine depuis les accords de paix de Dayton, qui ont mis fin à la guerre et au génocide des Bosniaques en 1995. Milorad Dodik, le leader de ces Serbes orthodoxes, qui continue à célébrer des génocidaires et à nier les massacres, pousse toujours plus loin le risque de sécession, estime le codirecteur de l’Observatoire des Balkans de la fondation Jean-Jaurès, Florent Marciacq.

Que symbolisent ces célébrations ?

Elles commémorent la déclaration d’indépendance de la Republika Srpska, proclamée le 9 janvier 1992, et qui a été l’un des points de départ de la guerre en Bosnie-Herzégovine. C’est donc une date extrêmement conflictuelle, qui commémore en réalité une sécession suivie d’une guerre, et qui charrie de nombreux symboles politiques, notamment négationnistes. Ces célébrations ont d’ailleurs été jugées inconstitutionnelles par la Cour