Pour une fois, il a fait court. Habitué aux discours à rallonge, Emmanuel Macron a fait tenir en une petite quinzaine de minutes son plaidoyer pour «une Europe plus souveraine» en matière de défense. S’exprimant ce mardi après-midi juste après le roi Carl XVI Gustaf et le Premier ministre Ulf Kristersson, ses hôtes durant sa visite d’Etat de deux jours en Suède, le président français était invité à discourir devant des élèves officiers de l’école de Karlberg.
Qualifiant avec un brin d’arrogance de «réveil stratégique» la décision de la Suède de frapper à la porte de l’Otan après plus de deux siècles d’une tradition de neutralité, Emmanuel Macron tient surtout à alerter sur les conséquences d’un désengagement américain en Europe, en particulier en Ukraine. Un scénario qui pourrait se matérialiser en fin d’année, en cas de victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. «Nous devons être prêts à agir, à défendre et à soutenir l’Ukraine quoi qu’il arrive, quelle que soit la décision américaine», a insisté le chef de l’Etat dans une déclaration prononcée en anglais. Venu en Suède signer un «partenariat stratégique renouvelé», Emmanuel Macron se réjouit des coopérations industrielles et militaires qui seront approfondies avec le royaume scandinave. Il avertit néanm