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En Turquie, l’Europe brille par son absence diplomatique

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Séismes en Turquie et en Syriedossier
Malgré une importante aide humanitaire déployée sur les zones sinistrées par le séisme qui a ravagé le sud de la Turquie, presque aucun représentant européen n’a jugé bon de faire le déplacement pour témoigner de son soutien.
Le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, lundi après une visite par hélicoptères des lieux du sud-est de la Turquie touchés par le séisme, lundi. Le tremblement de terre a tué plus de 44 000 personnes. (Clodagh Kilcoyne/AFP)
publié le 21 février 2023 à 18h50

Les images du secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, survolant en hélicoptère dimanche les zones ravagées par le séisme en Turquie, au côté de son homologue Mevlüt Cavusoglu, ont-elles interpellé quelques responsables européens ? Presque aucun d’entre eux n’a jugé bon d’effectuer un tel déplacement jusqu’ici. Là où le chef de la diplomatie américaine est venu réaffirmer la solidarité des Etats-Unis avec le pays frappé par la catastrophe naturelle la plus meurtrière depuis un siècle, promettant de continuer à lui porter assistance et annonçant une aide additionnelle de 100 millions de dollars (environ 93 millions d’euros).

Avant lui, seulement quelques responsables étrangers s’étaient rendus au chevet des Turcs meurtris, dont le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis et le responsable des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths. Mais les visites les plus remarquables ont été celles des ministres de deux pays, ennemis héréditaires de la Turquie :