Difficile de croire, quand on arrive à Antioche par le Sud, que l’on entre dans l’une des villes les plus dévastées et meurtrie par le séisme. D’élégants immeubles résidentiels neufs d’une dizaine d’étages se dressent intacts, vitres et enjoliveurs sur les balcons compris. Un ensemble moins élevé de logements sociaux, standardisés et plus modestes, est également en parfait état. Seules quelques boursoufflures sur la chaussée rappellent que la terre a tremblé ici.
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Mais dès qu’on avance d’un kilomètre vers le centre de la ville, les ravages du séisme crèvent les yeux. Des maisons et des commerces déchiquetés sont réduits en amas de ruine. Les immeubles effondrés, tantôt à moitié, dans le sens de la hauteur ou de la largeur, penchent vers la droite ou vers la gauche à cause de leurs piliers brisés d’un seul côté. Certains sont avachis, tordus, courbés vers l’avant ou l’arrière comme prenant des postures de yoga. D’autres profondément enfoncés dans le sol comme des vis. Toutefois, juste à côté de ces architectures devenues monstrueuses, d’autres bâtiments tiennent bon. Ecoles et bâtiments administratifs sont à peine en