«Un ballon de déchets a été aperçu au-dessus de Séoul». L’alerte s’affiche simultanément sur les téléphones des habitants de la capitale sud-coréenne. Presque une habitude désormais : pour la troisième nuit de suite, la Corée du Nord a envoyé mercredi 26 juin des ballons reliés à des sacs-poubelle chez son voisin méridional. Depuis le 28 mai, plus de 2000 ont été expédiés. Portés par les vents, ces ballons atterrissent un peu partout à Séoul et dans la région voisine du Gyeonggi, disséminant des vêtements usagés, des déchets plastiques, et même des excréments humains. Kim Yo-jong, sœur du dictateur, justifie cette provocation par «la liberté d’expression du peuple de la République populaire démocratique de Corée», se moquant ainsi ostensiblement du gouvernement sud-coréen, lequel n’interdit pas à ses citoyens d’envoyer au Nord des produits culturels ou des tracts moquant la dictature de Pyongyang.
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«Kim Jong-un est lui-même un déchet», s’amuse Park Jung-oh. Avec son association Keunsaem, ce transfuge nord-coréen de 55 ans envoie depuis 2015 des bouteilles en plastique vers le Hwanghae, une régio