Menu
Libération
Analyse

Espagne : à droite, la mission investiture impossible d’Alberto Núñez Feijóo

Article réservé aux abonnés
Catalogne: vers l'indépendance?dossier
Allié à l’extrême droite, le chef de l’opposition conservatrice va tenter ce mardi 26 septembre de convaincre une majorité de députés de l’investir pour former un nouveau gouvernement. Une tentative a priori vouée à l’échec face au socialiste sortant, Pedro Sánchez.
Le président du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, lors d'un meeting à Madrid, le 24 septembre. (Thomas Coex/AFP)
publié le 25 septembre 2023 à 18h56

«Cela valait en tout cas la peine d’être tenté !» Comme un soldat qui part combattre tout en sachant que la bataille est perdue d’avance, Alberto Núñez Feijóo clamait cette phrase aux 50 000 personnes qui, dimanche 24 septembre, étaient venues le soutenir dans le centre de Madrid. Ce mardi 26 septembre, vers midi, le chef de l’opposition conservatrice va se lancer dans une longue diatribe à la tribune de la Chambre basse du Parlement, avec l’objectif de convaincre une majorité des députés de voter en faveur de son intronisation pour la formation d’un nouveau gouvernement. Mais, comme sa phrase le laisse entendre, lui-même ne croit guère en ses chances.

Et pour cause : bien que le Parti populaire (PP) soit arrivé en tête des législatives de fin juillet, son chef de file ne bénéficie que du soutien de l’extrême droite, Vox, un épouvantail pour beaucoup, et d’une formation régionaliste navarraise. Soit 172 parlementaires, insuffisant pour atteindre la barre de la majorité permettant l’investiture, fixée à 176. Dans une tentative désespérée, il a appelé à un sursaut de «conscience» des mouvements nationalistes basques et catalans. Tout en étant lucide sur le fait qu’aucun d’entre eux n’appuiera une coalition de droite de plus en plus imprégnée des idées d