Le sport espagnol a vécu un dimanche de rêve : Carlos Alcaraz a remporté le tournoi de tennis de Wimbledon, quelques heures avant que la sélection de football remporte l’Euro en battant l’Angleterre 2-1 à Berlin. Pour les 48 millions d’habitants, c’est un moment de fierté et de communion presque unanime, une respiration bienvenue après deux années d’un affrontement politique chauffé à blanc entre la gauche au pouvoir et l’opposition conservatrice. La violence du débat, sans équivalent depuis le retour de la démocratie en 1977, pourrait ainsi baisser d’intensité, au moins jusqu’à la rentrée de septembre.
Dimanche soir, le Premier ministre, Pedro Sánchez, avant même le début du match, pouvait savourer l’instant. Il côtoyait dans la tribune d’honneur du stade olympique de Berlin, le roi Felipe, accompagné par l’infante Sofia (la petite sœur de l’héritière du trône, Leonor), le chancelier Scholz, le prince William et son