Le plus important, c’était la photo. Un symbole fort, comme l’aime Macron, pour réaffirmer l’unité inflexible entre la France, l’Allemagne et la Pologne. Le message est clair : l’Europe n’accepte pas de se laisser diviser par la propagande russe. «Nous sommes unis, déterminés», a insisté le président français pour tenter de tourner la page sur des disputes qui ont fait le jeu de Poutine pendant trois semaines. Et au lendemain de sa conférence de presse à la télévision française.
Dans le rôle du médiateur de la rencontre, dite en «format Weimar», Donald Tusk, le Premier ministre polonais : «Aujourd’hui, nous avons vraiment réussi à parler d’une seule voix», a-t-il triomphé, en assurant que «toutes les rumeurs malveillantes selon lesquelles il y aurait des querelles entre les capitales d’Europe ne sont pas fondées». Emmanuel Macron l’a confirmé, même sans grande conviction : Paris et Berlin ont toujours partagé une volonté «claire et cohérente» sur l’Ukraine. Le chancelier rayonne. La photo est réussie !
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Après s’être tiré dans les pattes pendant trois semaines en se reprochant d’être «lâche» (Macron à Scholz) ou de ne pas dépenser assez pour Kyiv (Scholz à Macron), les deux hommes se sont efforcés d’afficher à la chancellerie une unité sans faille. Main dans la main avec Donald Tusk, le chef de l’Etat français et le chancelier ont toutefois évité de gâcher la photo de famille avec des questions embarrassantes de journalistes sur leurs différend