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LGBT

A Budapest, l’interdiction de la pride met la Commission européenne face à ses manquements

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Malgré la loi l’interdisant, la marche des fiertés devrait se tenir dans la capitale hongroise ce samedi 28 juin. Mais l’inaction de Bruxelles, pourtant censé défendre les droits fondamentaux, fragilise l’événement et ses participants.
Des manifestants avec des masques de Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, lors de la marche des fiertés de Sofia, en Bulgarie, le 14 juin. Sur la pancarte de gauche : «Je ne suis pas un sujet tabou.» (Nikolay Doychinov /AFP)
publié le 27 juin 2025 à 6h33

Ce samedi 28 juin aurait dû être un jour de fête à Budapest. Tout était au rendez-vous : une météo promise pour être caniculaire et la pride de la capitale hongroise, qui doit fêter sa trentième édition. Mais au printemps, Viktor Orbán en a décidé autrement. Le Premier ministre hongrois, aux tendances de plus en plus autoritaires, a fait voter en mars une loi interdisant la «tenue d’un rassemblement qui violerait la législation» de 2021, qui punit la représentation de «l’homosexualité et le changement de sexe» auprès des mineurs. Deuxième tour de vis un mois plus tard, cette fois via un amendement constitutionnel qui affirme «la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit», y compris celui de se rassembler.

Comme le redoutaient les associations de défense des droits des personnes LGBTQI +, la police s’est appuyée sur ces dispositions pour interdire la tenue de