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Royaume-Uni

A deux ans des élections britanniques, des députés conservateurs jettent déjà l’éponge

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Alors que les sondages continuent à donner un avantage écrasant à l’opposition travailliste, plusieurs députés tories ont déjà choisi de se retirer de la course. Parmi eux, des jeunes élus pourtant promis à une belle carrière politique.
L'ex-secrétaire d'Etat au Travail et aux Retraites Chloe Smith fait partie des jeunes élus conservateurs à abandonner la course à la députation, deux ans avant le scrutin. (Kin Cheung/AP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 8 décembre 2022 à 8h10

Les députés conservateurs avaient jusqu’au 5 décembre pour dire s’ils comptaient se présenter aux prochaines élections générales, qui devraient se tenir en 2024. Treize d’entre eux ont choisi de jeter l’éponge. S’il n’y a là rien d’inhabituel (une douzaine de travaillistes ont fait de même), la composition de cette cohorte est révélatrice des difficultés que traverse le parti.

En effet, la liste des démissionnaires compte beaucoup de jeunes, des figures du parti, et des membres qui bénéficient pourtant d’une confortable majorité dans leurs circonscriptions. On y trouve notamment les anciens ministres Chris Skidmore (41 ans) et Chloe Smith (40 ans), mais aussi Dehenna Davison, qui fait partie des nouvelles recrues arrivées en 2019. Actuelle sous-secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, elle n’est âgée que de 29 ans et n’aura donc siégé que le temps d’un mandat.

«Ces députés sont des jeunes, ambitieux, qui avaient plutôt le vent en poupe au sein du parti. Ils auraient pu faire de belles carrières», souligne Alan Wager, chercheur auprès du think tank UK in a Changing Europe. Son explication : «Les conservateurs ont l’air partis pour perdre ces élections. Or, au Royaume-Uni, une fois qu’un parti perd, il lui est difficile de reprendre le pouvoir : il faut attendre une décennie ou plus.»