«Cette nuit, ils ont commencé à bombarder des quartiers civils. Cela nous rappelle [l’offensive nazie] de 1941», a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la voix grave, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Ce vendredi matin, les habitants de Kiev se sont réveillés aux mêmes sons que la veille. Deux fortes détonations ont résonné dans le ciel de la capitale ukrainienne aux alentours de 4 heures du matin, rappelant douloureusement aux habitants, incrédules, que le cauchemar qu’ils sont en train de vivre est bien réalité.
Récit
A cette heure-ci, peu de Kiéviens avaient réussi à trouver le sommeil, terrifiés à l’idée que leur ville puisse tomber aux mains de l’ennemi. «J’ai eu l’impression d’être dans une sorte de délire toute la journée, j’avais peur d’aller me coucher. Je me suis endormie habillée, avec mes chaussures, pour pouvoir réagir rapidement en cas de problème», explique Vlada, une habitante.
C’est pourtant sur ce scénario que mise Moscou : l’objectif est de «décapiter le gouvernement» ukrainien pour le remplacer par une équipe qui serait favorable aux intérêts russes, ont rapporté des sources militaires occidentales à l’AFP. «Désormais, les gens vivent dans des abris antibombes ou quittent la ville. Jamais je n’aurais imaginé que nous en arriverions là»,