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Chauvin

A l’Eurovision 2025, la francophonie fait son retour en fanfare

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Avec cinq candidats chantant en français, la 69e édition, qui a lieu cette semaine, est la plus francophone depuis plusieurs décennies. Un record qui s’inscrit dans un recul global de l’anglais et d’un regain d’intérêt pour les langues nationales.
La chanteuse Louane, lors de la cérémonie d'ouverture du 69e concours de l'Eurovision à Bâle, dimanche. (Peter Schneider/AP)
publié le 13 mai 2025 à 11h46

Déjà privée de son titre de dernière gagnante de la Suisse, après le succès de Nemo il y a un an, Céline Dion devra-t-elle aussi rendre celui de dernière chanson francophone victorieuse ? Depuis Ne partez pas sans moi en 1988, aucun titre en français n’a remporté l’Eurovision. Mais pour cette 69e édition, cinq pays ont fait le choix de la francophonie. Un exploit inédit depuis 2007. Le record reste détenu par l’édition 1978 avec six pays différents proposant des morceaux, complètement ou en partie, en français. Cette année-là, toutes les délégations francophones avaient envoyé un titre dans la langue de Molière. Une stratégie payante puisque la Belgique et la France avaient respectivement fini deuxième et troisième. L’Espagne y avait également interprété une chanson bilingue franco-espagnole.

Pour l’édition 2025, dont la finale a lieu ce samedi 17 mai à Bâle, la France représentée par Louane, le Luxembourg, de retour depuis l’an dernier, et la Suisse proposeront des morceaux intégralement en français. Tandis que les Pays-Bas et Israël mêleront le français avec l’anglais ou l’hébreu. Un moyen pour leurs deux candidats de faire écho à leur histoire personnelle – le chanteur néerlandais Claude est né au Congo et a le français pour langue maternelle, et l’artiste israélienne a passé une partie de son enfance à Genève – et stratégiquement de récolter quelques points supplémentaires de la part des pays francophones. Parmi ces cinq morceaux, trois font d’ailleurs partie des f