Cinq matchs de Premier League. Plusieurs derbys. Plus de 110 000 manifestants d’extrême droite, et quelques milliers supplémentaires de contre-manifestants. La police métropolitaine de Londres a dû réclamer des renforts à d’autres villes pour maintenir l’ordre, ce samedi 13 septembre, et créer des sas de sécurité entre les différents cortèges.
L’influenceur d’extrême droite Tommy Robinson (Stephen Yaxley-Lennon), coutumier de ce genre d’événements de masse, avait promis le «plus gros rassemblement pour la liberté d’expression». C’est chose faite : ceux venus assister à la marche «Unite the Kingdom» étaient si nombreux qu’une large partie du défilé à destination de Whitehall, le centre du pouvoir, n’a jamais rejoint l’avenue et s’est enroulée sur le pont de Westminster. Debout sur les abribus, perchée sur les feux de signalisation, les statues et les socles des lampadaires, la foule s’est tassée au plus près des écrans géants pour écouter des heures de discours.
Entre mélange des genres et convergence des luttes, l’étendard anglais à la croix de Saint-George y a côtoyé le Saltire