Dix-neuf mois et des dizaines de milliers de morts après le début de la guerre lancée contre l’Ukraine par la Russie, les deux nations s’esquivent encore sur la scène diplomatique internationale au gré de faux-fuyants très chorégraphiés. Pour la première fois depuis l’invasion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait siéger à la même table que l’un des hauts responsables de l’Etat russe, le chef de la diplomatie Sergey Lavrov, mercredi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies dévolue au conflit. Mais la salle du conseil comporte deux entrées. Et, après avoir appelé à une réforme profonde de l’institution et la révocation du droit de véto de Moscou, Zelensky a emprunté l’une d’entre elles pour quitter la salle, près d’une heure avant que Lavrov n’apparaisse lui-même par l’autre. Et ne s’exprime, quatre fois plus longtemps que la plupart de ses homologues, que pour seriner les habituelles arguties du Kremlin en justification de la guerre («C’est la faute de l’Ouest», le régime de Kyiv serait tenu par des «nazis», les