Des trottoirs jonchés de détritus, des conteneurs brûlés, des carcasses de deux-roues calcinées, du mobilier urbain réduit en miettes : Madrid a vécu une nouvelle nuit de violences suscitées par le parti d’extrême droite Vox, qui a lancé ses troupes, en particulier Revuelta (Révolte), son mouvement de jeunesse, contre le siège du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). C’est la deuxième soirée consécutive que les militants ultras, dont certains reprenaient des chants fascistes et des slogans racistes, s’en prennent à la formation du chef du gouvernement, Pedro Sánchez.
Espagne: Sous les cris et les chants franquistes… Deuxième nuit d'émeutes à Madrid contre l'amnistie des dirigeants indépendantistes catalans https://t.co/crfQvitvOH via @lindependant
— L'Indépendant (@lindependant) November 8, 2023
Ils étaient 7 000 mardi selon la préfecture, deux fois plus que la veille. Et sont allés plus loin en bloquant la circulation sur la Gran Vía, les Champs-Elysées de la capitale espagnole, et en se dirigeant vers la Chambre des députés, dont ils n’ont pu approcher en raison d’un imposant dispositif policier. Le bilan des heurts s’élève à une quarantaine de blessés, en majorité parmi les forces de l’ordre, et à sept arrestations.
La droite espagnole, où les conservateurs traditionnels du Parti populaire (PP) sont alliés avec les extrémistes de Vox, s’oppose à un projet de loi d’amnistie que prépare le gouvernement de gauche pour effacer les condamnations de plusieurs dirigeants indépendantistes catalans, jugés pour avoir organisé en 2017 un référendum non constitutionnel, et proclamé dans la foulée une très fictive «république catalane». Ce texte doit permettre au Premier ministre sortant d