Près de quatre ans après l’assassinat de Daphne Caruana Galizia, l’histoire résonne désagréablement. Un journaliste d’investigation maltais, indépendant, critique du pouvoir, pris pour cible par une campagne en ligne de décrédibilisation. La ressemblance avec les dernières années de vie de Daphne Caruana Galizia, où l’enquêtrice faisait l’objet d’attaques répétées, est troublante. Cette fois, c’est le blogueur Manuel Delia qui est en proie aux calomnies. Son site a été répliqué presque à la perfection, imitant le ton, la présentation et même l’URL à une lettre près, pour répandre de fausses informations et le discréditer. Sur ce blog parallèle, un faux Manuel Delia laisse entendre qu’il suit un traitement psychiatrique et que les accusations qu’il a portées depuis des années contre les politiciens de l’île et l’homme d’affaires Yorgen Fenech, accusé d’avoir commandité le meurtre de Daphne Caruana Galizia, ne sont que le fruit de son esprit dérangé.
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