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Libération
Etat mafieux

A Malte, un pas de plus vers la justice pour Daphne Caruana Galizia

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L’enquête sur la mort de la journaliste, en 2017, avance lentement mais continue à mettre au jour les liens entre monde politique, économique et criminel.
Trois ans après la mort de la journaliste Daphne Caruana Galizia, une femme lui rend hommage à Bidnja, le 16 octobre. (Darrin Zammit Lupi /Reuters)
publié le 26 février 2021 à 7h55

«D’après les éléments que nous avons en main, nous sommes en mesure d’annoncer que toutes les personnes impliquées dans le meurtre de Daphne Caruana Galizia, du commanditaire aux complices, ont été arrêtées ou inculpées.» Prise au pied de la lettre, l’affirmation lancée mercredi par Angelo Gafa, le chef de la police maltaise, aurait pu apporter un certain soulagement à la famille Caruana Galizia. Après plus de trois ans de combat pour que justice soit rendue à la journaliste assassinée dans un attentat à la bombe en octobre 2017, cela aurait pu sonner comme un aboutissement. Mais ni la déclaration ni les dernières arrestations d’hommes impliqués dans le meurtre n’ont suffi à les convaincre totalement.

La mort de cette journaliste d’investigation acharnée - dite un «WikiLeaks à elle seule» - et les errements de l’enquête qui l’a suivi ont mis au jour trop de liens troubles entre politiques, hommes d’affaires et milieux mafieux pour que la mise en cause officielle de sept personnes puisse clore le dossier. «Il y a des progrès, il faut les noter, mais nous attendons la suite. Jusqu’ici, aucun homme politique n’a été inquiété, ni pour le meurtre ni pour les affaires de corr