Les rues autrefois animées de Marioupol se sont métamorphosées en cimetière à ciel ouvert. Juste à côté d’une route goudronnée, des hommes creusent des trous qui accueilleront les dépouilles des habitants tués par les bombardements. Des dizaines de croix bricolées avec des moyens de fortune se dressent devant les immeubles éventrés de la ville portuaire stratégique, assiégée par les forces russes depuis fin février.
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La situation à Marioupol, déjà «catastrophique», risque encore de s’aggraver à mesure que Moscou concentre ses efforts sur la «libération du Donbass». «Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière», a martelé, dans la nuit de dimanche à lundi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Alors que le pays entre dans son deuxième mois de guerre, de plus en plus de preuves attestent de l’utilisation de fosses communes pour enterrer les cadavres d’une guerre qui a déjà tué au moins 5 000 civils à Marioupol, selon Kyiv. A l’aide notamment d’images satellite, l’ONU a évoqué vendredi un charnier qui pourrait conten