Comment faire pour, en cas de cessez-le-feu en Ukraine, dissuader la Russie de recommencer à envahir sa voisine en balayant les accords de paix qu’elle aura signés ? Ce mardi après-midi, à Paris, une trentaine de chefs d’état-major européens, ainsi que des représentants d’autres nations, comme l’Australie, vont plancher sur les garanties de sécurité à apporter à Kyiv. Soit une force d’interposition internationale, déterminée et organisée, dont le déploiement serait accepté par les deux parties.
«Démontrer que les Européens prennent leurs responsabilités»
Depuis l’élection de Donald Trump, les états-majors français planchaient sur les options d’un éventuel déploiement. Le réveil brutal causé par le rapprochement du président américain avec Vladimir Poutine et sa décision de ne plus assurer la sécurité de l’Europe a accéléré les choses. «Tous les pays de l’UE et de l’Otan ont été invités, sauf les Etats-Unis, pour démontrer que les Européens prennent leurs responsabilités. C’est une réunion militaire technique et classifiée prévue depuis plusieurs semaines. La présence de nombreux chefs d’état-major (Cema) lors du Paris Defence and Strategy Forum [du mardi 11 au jeudi 13 mars à l’Ecole militaire, ndlr] était une opportunité sur laquelle comptait le Cema français pour proposer à ses homologues le résultat de ses travaux menés d