«Ensemble, nous bloquerons la droite» qui «affaiblit la démocratie», clame Elly Schlein, la leader du Parti démocrate italien (PD, centre gauche), sur la place des Saints Apôtres à Rome, mardi 18 juin. Derrière elle, flottent les drapeaux européen, italien et LGBT+. Devant elle, plusieurs milliers de manifestants agitent les étendards du PD, du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et de l’Alliance des verts et de la gauche (AVS, gauche), en chantant en chœur Bella ciao. Les chefs de ces trois principaux partis d’opposition au gouvernement de Giorgia Meloni sont réunis pour marteler leur nouveau mot d’ordre : «Unità, unità, unità» contre les réformes constitutionnelles voulues par la dirigeante d’extrême droite. «La naissance d’un front populaire en version italienne», s’enthousiasme le journal de gauche la Repubblica.
Profil
L’un des principaux projets de ce bouquet de réformes prévoit l’élection directe au suffrage universel du Premier ministre. Il vient d’être approuvé au Sénat, même si la route est encore longue pour que le texte soit définitivement adopté. «La droite a toujours rêvé de démanteler la république parlementaire pour la remplacer par un chef, ou UNE cheffe seule aux commandes du pays, mais nous, les Italiens, nous en avons déjà fait la mauvaise expérience par le pass