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Le 16 juin 2025 à Srebrenica, où certaines habitations ont été laissées à l'abandon par leurs propriétaires, morts ou jamais revenus sur les lieux du massacre.Le 16 juin 2025 à Srebrenica, où certaines habitations ont été laissées à l'abandon par leurs propriétaires, morts ou jamais revenus sur les lieux du massacre. (Bahrudin Bandic/Libération)

Reportage

A Srebrenica, trente ans après le génocide, le funeste combat contre l’oubli et le déni

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Trois décennies après le massacre de plus de 8 000 hommes et garçons bosniaques en juillet 1995, la commune de l’Est bosnien voit partir ses jeunes, sans perspective d’avenir dans une région sinistrée qui peine à rassembler ses communautés.
publié le 6 juillet 2025 à 17h28(mis à jour le 11 juillet 2025 à 16h01)

Ce pourrait être une belle histoire. Elle a en tout cas la force des symboles. Surtout en provenance de Srebrenica, théâtre en 1995 du pire massacre de masse en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En juillet de cette année-là, plus de 8 000 hommes et garçons ont été systématiquement exécutés par les forces des Serbes de Bosnie du général Ratko Mladic, alors que les femmes de l’enclave, jusqu’alors «zone de sécurité» soi-disant protégée par les casques bleus de l’ONU, étaient déportées en zone bosniaque. Une extermination de masse qualifiée de «génocide» par la justice internationale.

Trente ans plus tard, Isak Dzanic raconte une autre histoire, humaine et forte. Il n’a bien sûr rien oublié du grand massacre auquel il a échappé en

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