Les écologistes allemands vont-ils gâcher une campagne électorale en alignant des propositions surréalistes, comme en 1998 lorsqu’ils avaient réclamé le doublement du prix de l’essence ? Réunis en congrès ce week-end pour voter le programme de campagne et confirmer la candidature d’Annalena Baerbock, les Grünen doivent éviter d’effrayer les électeurs s’ils veulent conserver une chance de gagner la chancellerie le 26 septembre prochain.
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«Nous devons faire des choix réalisables. Si une proposition ne peut pas fonctionner, il ne faut pas la mettre au programme», a prévenu le «réaliste» Robert Habeck, coprésident du parti écologiste allemand, en amont du congrès numérique qui se tient ce week-end depuis Berlin. Parmi les 3 200 motions déposées, on trouve en effet de nombreuses propositions très à gauche qui risquent de relancer les querelles internes entre «réalistes» et «fondamentalistes» : vitesse limitée sur les autoroutes à 100 km/h au lieu des 130 km/h proposés par le bureau directeur ; arrêt de la construction d’autoroutes ; baisse des loyers au niveau national ; suppression du mot «Allemagne» dans le slogan de campagne (banni par l’aile gauche pour des questions idéologiques).
Un certain essoufflement
La taxe carbone qu’une partie des militants voudraient faire passer de 60 à 80 euros la tonne est