C’est une affaire et un mystère qui passionnent tous les Espagnols, et plus encore les Catalans : que s’est-il passé exactement en cette froide matinée du 14 décembre 2024 sur l’exigu chemin de la Santa Cova, au bas du célèbre monastère de Montserrat ? Isak Andic, fondateur et patron de la marque de vêtement Mango et ses 2 700 magasins dans le monde, a-t-il fait une chute accidentelle ou été victime d’un homicide qui, en l’état, constituerait même un parricide ? Cette énigme passionne d’autant plus que le mort n’est autre que la première fortune de la région et la cinquième d’Espagne selon la revue Forbes. Et qu’Isak Andic avait une bonne image publique, même si sa discrétion confinait à l’effacement. A l’adolescence, il avait débarqué à Barcelone en provenance d’Istanbul sans un sou en poche, incarnant depuis la réussite dans une Catalogne fière d’avoir produit un pareil magnat du textile.
En décembre 2024, il randonnait sur le chemin de la Santa Cova avec pour seule compagnie son fils Jonathan, aujourd’hui vice-président du conseil d’ad