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Soupçons

Accident de montagne ou parricide bien maquillé : l’enquête sur la mort du fondateur de Mango passionne l’Espagne

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Jusqu’alors considéré comme simple témoin de la mort de son père lors d’une randonnée en décembre 2024, Jonathan Andic est désormais soupçonné de l’avoir tué, sur fond de conflits dans la gestion du groupe de mode.

Jonathan Andic, fils aîné du fondateur de Mango, Isak Andic, le 16 décembre 2024 à Barcelone. (Lorena Sopena/Anadolu via AFP)
ParFrançois Musseau
correspondant à Madrid
Publié le 19/10/2025 à 19h42

C’est une affaire et un mystère qui passionnent tous les Espagnols, et plus encore les Catalans : que s’est-il passé exactement en cette froide matinée du 14 décembre 2024 sur l’exigu chemin de la Santa Cova, au bas du célèbre monastère de Montserrat ? Isak Andic, fondateur et patron de la marque de vêtement Mango et ses 2 700 magasins dans le monde, a-t-il fait une chute accidentelle ou été victime d’un homicide qui, en l’état, constituerait même un parricide ? Cette énigme passionne d’autant plus que le mort n’est autre que la première fortune de la région et la cinquième d’Espagne selon la revue Forbes. Et qu’Isak Andic avait une bonne image publique, même si sa discrétion confinait à l’effacement. A l’adolescence, il avait débarqué à Barcelone en provenance d’Istanbul sans un sou en poche, incarnant depuis la réussite dans une Catalogne fière d’avoir produit un pareil magnat du textile.

En décembre 2024, il randonnait sur le chemin de la Santa Cova avec pour seule compagnie son fils Jonathan, aujourd’hui vice-président du conseil d’ad