Moscou, empêtré dans sa guerre en Ukraine, ne pouvait laisser passer une si belle occasion de pointer la faiblesse politique et économique du principal allié de Kyiv. Sergueï Lavrov a pointé lundi 28 juillet le «coup très dur» porté à l’Union européenne par le diktat douanier de Donald Trump. Pour le chef de la diplomatie russe, il ne peut qu’accélérer sa «désindustrialisation», renchérir les coûts de l’énergie et détourner les flux d’investissements vers les Etats-Unis. Difficile de lui donner tort puisque l’accord conclu dimanche soir en Ecosse entre le président américain et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, est une très mauvaise nouvelle pour l’Europe qui va voir ses exportations vers les Etats-Unis frappées d’un tarif douanier de 15 % – contre 4,8 % en moyenne aujourd’hui. Cela va mécaniquement diminuer le commerce transatlantique et donc la croissance, alors que l’Union est déjà confrontée à une forte chute du dollar après s’être engagée auprès des Américains à porter ses dépenses militaires de 2 % à 5 % du PIB. Un rasoir à trois lames qui va raser au plus près l’économie européenne…
Interview
Ce n’est pas un hasard si personne, en Europe, n’a pu se réjouir de cet accord puisqu’il se résume à une série de concessions unilatérales des Européens. Qui, en échange, non seulement n’obtiennent absolument rien mais ont dû s’engager à ne pas mettre en œuvre les mesures de rétorsion déjà adoptées qui portaient sur une centaine de milliards de dollars de m