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Accusé de viol et de violences, l’ancien champion de MMA Conor McGregor veut devenir président de l’Irlande

Le combattant a annoncé jeudi 20 mars qu’il comptait se présenter à l’élection présidentielle irlandaise prévue en fin d’année. Proche de Donald Trump, McGregor s’oppose sans grande surprise à «l’immigration illégale qui fait des ravages».
Conor McGregor et l'attachée de presse de Donald Trump, Karoline Leavitt, pendant une visite à la Maison blanche, à Washington, le 17 mars 2025. (Kevin Lamarque/Reuters)
publié le 21 mars 2025 à 12h38

Un nouvel hurluberlu dopé par la réussite du trumpisme. L’ancien champion de MMA, récemment condamné pour viol, Conor McGregor a annoncé jeudi 20 mars sur X qu’il comptait se présentait à l’élection présidentielle irlandaise prévue le 11 novembre 2025. «L’avenir de l’Irlande avec moi comme président», a ainsi écrit celui qui était reçu en grande pompe il y a quelques jours à la Maison blanche.

Opposé au pacte européen sur la migration et l’asile, le candidat se dit «curieux d’entendre les arguments de nos représentants gouvernementaux pour justifier leur adhésion si fervente à ce Pacte». «Qui d’autre s’opposera au gouvernement et à ce projet de loi ? Tout autre candidat à la présidence qu’ils essaieront de présenter ne leur opposera aucune résistance. C’est moi qui m’y opposerai !» Conor McGregor entend soumettre le Pacte à un référendum s’il est élu.

Invité lundi à rencontrer Donald Trump à l’occasion de la Saint Patrick, le champion irlandais d’arts martiaux mixtes (MMA) a eu droit à tous les égards à la Maison Blanche. Le compte officiel du président américain sur X a publié une photographie de Conor McGregor, accusé dans plusieurs pays de viol et violences, et de Donald Trump dans le Bureau ovale.

«Le racket de l’immigration illégale cause des ravages dans notre pays», avait auparavant dit Conor McGregor lors d’une courte séance de questions-réponses dans la salle de presse de la Maison Blanche. «L’Irlande est peut-être sur le point de perdre son identité», a-t-il encore lancé. «Les remarques de Conor McGregor sont fausses, et ne reflètent pas l’esprit de la Saint Patrick, ni l’opinion du peuple irlandais», a réagi sur X le Premier ministre irlandais, Micheal Martin.

Des accusations de violences sexuelles en commun

Pendant sa campagne électorale, Donald Trump s’est appuyé sur des vedettes et des promoteurs du MMA, une discipline très populaire auprès d’une partie de l’électorat masculin. Il y a quelques jours, lors d’une visite du Premier ministre irlandais à Washington, le républicain de 78 ans avait dit être un admirateur de Conor McGregor.

Surnommé «The Notorious», ce dernier est l’une des plus grandes stars mondiales de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus célèbre et rémunératrice ligue de MMA. Il est connu pour son tempérament agressif, provocateur et ses sorties anti-immigration. En novembre 2024, l’athlète a été condamné au civil par la justice irlandaise à verser des dommages et intérêts à une femme qui l’accusait de l’avoir «brutalement violée et battue». Il a depuis été attaqué devant la justice civile fédérale américaine par une femme l’accusant de l’avoir agressée sexuellement à Miami en juin 2023.

Donald Trump a lui été condamné au civil pour agression sexuelle contre une autrice et ancienne journaliste, Elizabeth Jean Carroll, un jugement confirmé en appel peu avant son investiture. Fin 2023, Conor McGregor avait évoqué sur les réseaux sociaux une candidature à la présidence en Irlande. Le sportif et homme d’affaires avait alors reçu le soutien du patron de Tesla et X, Elon Musk, aujourd’hui l’un des plus puissants conseillers de Donald Trump.