«Mon chef était en train de m’embrasser sur la bouche, et cela ne peut se produire nulle part, dans aucun secteur, ni social ni professionnel.» Col roulé, toute de noir vêtue face aux magistrats, Jenni Hermoso raconte ce baiser du 20 août 2023, celui qui allait faire le tour du monde et provoquer un séisme au sein de la Fédération espagnole de football au point de pousser son président à la démission. Les faits se sont déroulés à Sydney il y a un an et demi. L’équipe nationale féminine vient d’emporter le Mondial, c’est l’euphorie ; soudain, sur la tribune où défilent les heureuses médaillées, le patron de la fédération Luis Rubiales, alors âgé de 45 ans, prend à pleines mains la tête de Jenni Hermoso, lui claque un baiser appuyé sur les lèvres. Lui affirme depuis lors qu’il était consenti. Nenni, conteste la concernée, assurant avoir été «totalement prise par
Vu de Madrid
Affaire Rubiales : en Espagne, le procès du baiser non consenti rouvre celui de la masculinité toxique
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Luis Rubiales devant le tribunal de San Fernando de Henares, près de Madrid, le 3 février 2025. (Ana Beltran/Reuters)
par François Musseau
publié le 4 février 2025 à 15h10
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