Le 16 octobre 2014, une immense explosion secoue la localité de Vrbetice, dans l’est de la République tchèque. Quelque 58 tonnes de munitions ont sauté dans un entrepôt loué à l’armée par une société privée, soufflant les vitres des bâtiments alentour et entraînant l’évacuation des écoles. Deux hommes qui travaillaient sur le site meurent. L’origine de l’incident demeurait inconnue, jusqu’à samedi soir.
Plus de six ans après les faits, les autorités tchèques ont annoncé qu’elles soupçonnaient le service de renseignement militaire russe, le GRU. Le Premier ministre, Andrej Babis, a assuré détenir des «preuves irréfutables» de son implication, grâce à une information reçue vendredi, dont on ignore la provenance. Dans la foulée, le gouvernement tchèque a décidé d’expulser 18 employés de l’ambassade russe, identifiés par les services de renseignement comme appartenant au GRU et au service de renseignement extérieur (SVR). Un nouveau revers pour Moscou qui a fait l’objet de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis la semaine dernière.
Surtout, la police a nommé deux suspects, deux agents russes bien connus sur le territoire européen qui donnent une tout autre dimension à l