Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas réagi aux alertes de son ambassade ? Pourquoi les personnels afghans avaient-ils encore besoin d’un visa délivré à Kaboul alors que les talibans étaient déjà aux portes de la ville ? Mercredi, les députés du Bundestag espéraient des réponses d’Angela Merkel alors que des centaines de ressortissants et de personnels afghans attendaient encore désespérément leur évacuation : le dernier avion allemand du «pont aérien» devrait quitter Kaboul ce vendredi, selon le magazine Der Spiegel.
La situation est tellement désespérée qu’un commando de l’unité d’élite de l’armée allemande (KSK) récupère actuellement des ressortissants en hélicoptère dans la capitale afghane. Pour l’instant, l’Allemagne a évacué plus de 4 500 personnes de 45 nationalités différentes, dont la moitié de femmes. «Mais nous n’aurons pas le temps d’évacuer tout le monde», a dû concéder en début de semaine le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.
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Si le ministre des Affaires étrangères est au centre des critiques, la ministre de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, le ministre de la Coopération, Gerd Müller, et la chancellerie, dont dépend le Service fédéral du renseignement extérieur (BND), sont également accusés d’avoir sous-estimé la situation. Sans oublier le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, qui a maintenu les expulsions vers l’Afghanistan avant de suspendre les procédures… quatre jours avant la prise de Kaboul.
«Sans même livrer de résistance»
«Nous avons mal évalué la situa