Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, est monté tellement haut dans le cocotier en posant son veto à l’aide financière de 50 milliards d’euros que l’Union veut verser à l’Ukraine, lors du sommet européen de décembre, qu’il va avoir des difficultés à en redescendre sans se faire mal. En effet, c’est la première fois dans l’histoire européenne qu’un petit pays de 10 millions d’habitants, pesant moins de 1 % du PIB communautaire, bloque une décision d’une importance vitale. Or, on ne voit pas quelle est la marge de manœuvre du dirigeant populiste. Ses 26 partenaires, passablement énervés, n’ont aucune intention de lui faire le moindre cadeau lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunit ce jeudi 1er février à Bruxelles pour essayer de débloquer cette aide. A l’heure actuelle, il n’y a qu’une alternative : soit il capitule en rase campagne – une hypothèse que privilégie Kyiv –, soit il s’expose à des mesures de rétorsion.
Analyse de Jean Quatremer
«La Hongrie ne cédera pas au chantage»
Viktor Orbán avait surpris lorsque, en décembre, et contrairement à ce qu’il annonçait depuis plusieurs mois, il ne s’est pas opposé au lancem