Les Vingt-Sept sont demeurés unis pour condamner sans réserve les crimes contre l’humanité commis par le Hamas, une organisation terroriste selon l’Union européenne, et proclamer leur soutien à Israël, alors qu’en temps ordinaire le conflit israélo-palestinien les divise profondément. Mais c’était sans compter avec la maladresse politique de la Commission qui a réussi à créer de toutes pièces une crise en son sein et avec eux.
Tout est parti d’un fil publié lundi en début d’après-midi sur Twitter (rebaptisé X) par le commissaire chargé de la politique de voisinage de l’Union, Olivér Várhelyi, proche du Premier ministre hongrois Viktor Orbán : «L’ampleur de la terreur et de la brutalité contre Israël et son peuple constitue un tournant, Il ne peut y avoir de statu quo. En tant que plus grand donateur des Palestiniens, la Commission européenne réexamine l’ensemble de son portefeuille de développement», écrivait-il. Soit 1,2 milliard d’euros programmés pour la période 2021-2024. Et d’annoncer la suspension immédiate des paiements, un réexamen de tous les projets en cours et un report sine die de tous les financements futurs.
The scale of terror and brutality against #Israel and its people is a turning point.
— Oliver Varhelyi (@OliverVarhelyi) October 9, 2023
There can be no business as usual.
As the biggest donor of the Palestinians, the European Commission is putting its full development portfolio under review, worth a total of EUR 691m
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Sidération de Josep Borrell, le ministre des Affaires étrangères de l’Union, et des Etats membres qui n’ont pas été prévenus de cette initiative : le Luxembourg, le Danemark, l’Espagne et l’Irlande ont immédiatement protesté contre cette «punition collective» du peuple palestinien, selon les termes du ministre des Affaires étrangères et e