Les communes allemandes ont-elles «perdu le contrôle» de la gestion des réfugiés ? La solidarité des Allemands vis-à-vis des migrants a-t-elle «atteint ses limites» ? La situation est-elle «explosive» comme le prétendent les journaux de la presse populaire ? «Rien de tout cela n’est vrai. Nous maîtrisons parfaitement la situation. Je continue à circuler tout seul à vélo dans la ville sans aucune mesure de sécurité. Nous avons trouvé des logements pour les derniers arrivés», assure Stefan Fassbinder, le maire écologiste de Greifswald.
Sur les murs de son bureau, qui donne sur la grande place du marché, trônent des portraits à l’huile d’anciens maires de cette ville universitaire et portuaire de 60 000 habitants. «Notre tradition hanséatique nous oblige à ne pas rester les bras croisés face à la mort en haute mer», dit-il pour justifier la décision du conseil municipal qui a décidé en 2021 de parrainer un navire de sauvetage des réfugiés en Méditerranée, le Sea-Eye 4.
Dans cette commune de l’ancienne Allemagne de l’Est, située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, le nombre de migrants n’est pas «trop élevé», annonce-t-il, contrairement à la déclaration de cette semaine du chancelier, Olaf Scholz. «Nous n’avons pas trop d’immigrés. Nous n’en avons pas assez !» insiste Stefan Fassbinder, qui a été réélu en 2022 avec 56 % des voix.
Paix sociale fragile
Malgré une extrême droite influente, cette ville des bords de la mer Baltique, connue pour