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Allemagne: avec Schröder, le SPD a toujours la tête dans le gaz russe

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Deux mois après le début de la guerre en Ukraine, le gouvernement d’Olaf Scholz et le parti social-démocrate peinent à être clairs dans leur relation avec la Russie, notamment dans sa dépendance énergétique, à cause de l’ex-chef du gouvernement.
Une œuvre dépeignant l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder (à gauche) et le président russe Vladimir Poutine (à droite) à la East Side Gallery de Berlin, le 2 avril. Le slogan se lit en allemand et en russe : «Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour». (Anne Barth/Reuters)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 24 avril 2022 à 18h55

Gerhard Schröder continue de gagner des millions dans le gaz russe. Malgré les critiques, il refuse toujours de couper les ponts avec son «grand ami» Vladimir Poutine. L’ancien chancelier social-démocrate, père du «deuxième miracle économique allemand», l’a répété dans une interview au New York Times : il ne regrette rien. «Je ne vais pas vous faire le coup du mea culpa. Ce n’est pas mon genre», a-t-il déclaré au quotidien américain. Bien sûr que cette guerre est une «erreur» mais Poutine aurait, selon lui, «tout intérêt à y mettre fin». «Il reste quelques points à éclaircir», dit-il… sans préciser lesquels.

A chaque fois que Gerhard Schröder s’exprime, c’est l’ensemble du Parti social-démocrate (SPD) qui se retrouve sur le banc des accusés. Depuis le début de la guerre, la gauche traditionnelle allemande doit constamment se justifier sur l’attitude «compréhensive» du parti vis-à-vis de Moscou qui a rendu l’Allemagne tellement dépendante énergétiquement de la Russie. Le SPD a été au pouvoir pendant ces vingt-cinq dernières années (avec une seule interruption de quatre ans).

Même le chancelier Olaf Scholz, anc