Les gouvernements allemand et français se retrouvent lundi et mardi à Hambourg, le fief du chancelier Olaf Scholz, dans un «format totalement nouveau», selon l’Elysée. Il ne s’agit pas d’un classique «Conseil des ministres franco-allemand», mais d’«une retraite informelle sans déclaration finale» afin «de nourrir la relation au-delà des affaires courantes». Manifestement, Berlin a enfin pris conscience que le couple franco-allemand est en état de «mort cérébrale», pour reprendre l’expression employée par Emmanuel Macron en 2019 à propos de l’Otan, les deux rives du Rhin étant désormais en conflit ouvert sur des enjeux stratégiques, de la défense au nucléaire en passant par l’avenir même de l’Union.
Il faudra donc plus qu’une «retraite» pour résoudre cette crise qui a débuté avec l’arrivée du social-démocrate Olaf Scholz à la chancellerie, en décembre 2021. On l’a encore vu tout récemment, lors du sommet européen de Grenade de vendredi : censé lancer la réforme institutionnelle de l’UE avant le nouveau grand