Rien que le nom de la plateforme effraie : «Kidflix». On pense d’abord à un Netflix pour enfants. Mais il s’agit en réalité d’une des plus grandes plateformes de vidéos pédopornographiques, avec près de 2 millions d’utilisateurs dans le monde. Elle a été fermée le 11 mars après trois ans d’enquête menée par la justice bavaroise et coordonnée mondialement par l’agence européenne de police criminelle Europol. Kidflix était la plus grande plateforme connue du Darknet, l’internet qui abrite les sites non référencés par les moteurs de recherche. Elle proposait 91 000 vidéos (plus de 6 000 heures de visionnage). Ce service était en streaming – c’était sa particularité – et montrait les pires sévices sexuels sur des enfants.
Le ministre bavarois de la Justice, Georg Eisenreich, a insisté sur «le degré de violence inimaginable sur de très jeunes enfants, voire des bébés». Les vidéos étaient classées par catégorie telles que «sadomasochisme», «dépucelage» ou «pénétration anale». L’âge des victimes était sélectionné par un menu : 1 à 3 ans, 4 à 10 ans, 11 à 15 ans, 15 ans et plus. Le magazine Der Spiegel