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Libération
Discours populistes

Allemagne : l’accueil des réfugiés au centre de la campagne des élections régionales

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Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
A la veille de scrutins ce dimanche 8 octobre en Bavière et en Hesse, les partis instrumentalisent la question migratoire à des fins électorales. Même les écologistes parlent de «limites».
Le chef de l’opposition conservatrice (CDU), Friedrich Merz, le 30 mars 2023 à Berlin. (Britta Pedersen /AFP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 6 octobre 2023 à 17h42

Une remontée du nombre de réfugiés, les images dramatiques de Lampedusa, deux scrutins régionaux ce dimanche 8 octobre en Bavière et en Hesse, une extrême droite plus forte que jamais dans les sondages. Le mélange est idéal pour tous les populistes qui n’ont aucune difficulté à créer une atmosphère de panique en Allemagne.

Les expressions «limite des capacités» et «limite d’intégration» sont dans toutes les bouches. Même les écologistes, qui ont toujours défendu la responsabilité humanitaire de l’Allemagne, commencent à donner l’impression de douter de leur politique d’accueil. Omid Nouripour, le président du parti écologique, a parlé d’une «limite» des capacités alors que ce terme avait a toujours été tabou chez les Verts.

Le chef de l’opposition conservatrice (CDU), Friedrich Merz, assure que le «cordon sanitaire» est sacré, tout en marchant sur les platebandes de l’AfD (Alternative für Deutschland). Après avoir dénoncé un «tourisme social» chez les réfugiés ukrainiens, stigmatisé les jeunes des quartiers en les traitant de «petits pachas», Friedrich Merz vient de se déchaîner contre les 300 000 déboutés du droit d’asile. «Ils sont assis chez le médecin et se font refaire les dents, et les citoyens allemands à côté n’obtiennent pas de ren