Une remontée du nombre de réfugiés, les images dramatiques de Lampedusa, deux scrutins régionaux ce dimanche 8 octobre en Bavière et en Hesse, une extrême droite plus forte que jamais dans les sondages. Le mélange est idéal pour tous les populistes qui n’ont aucune difficulté à créer une atmosphère de panique en Allemagne.
Les expressions «limite des capacités» et «limite d’intégration» sont dans toutes les bouches. Même les écologistes, qui ont toujours défendu la responsabilité humanitaire de l’Allemagne, commencent à donner l’impression de douter de leur politique d’accueil. Omid Nouripour, le président du parti écologique, a parlé d’une «limite» des capacités alors que ce terme avait a toujours été tabou chez les Verts.
Le chef de l’opposition conservatrice (CDU), Friedrich Merz, assure que le «cordon sanitaire» est sacré, tout en marchant sur les platebandes de l’AfD (Alternative für Deutschland). Après avoir dénoncé un «tourisme social» chez les réfugiés ukrainiens, stigmatisé les jeunes des quartiers en les traitant de «petits pachas», Friedrich Merz vient de se déchaîner contre les 300 000 déboutés du droit d’asile. «Ils sont assis chez le médecin et se font refaire les dents, et les citoyens allemands à côté n’obtiennent pas de ren