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C'est fait

Allemagne : le conservateur Friedrich Merz élu chancelier au deuxième tour et officiellement nommé par le président Steinmeier

Le candidat de l’alliance conservatrice CDU-CSU a finalement été élu à la majorité absolue à sa deuxième tentative, avec 325 voix sur un total de 630 députés, ce mardi 6 mai après un échec lors d’un premier tour.
Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, ce mardi 6 mai 2025. (Fabrizio Bensch/Reuters)
publié le 6 mai 2025 à 10h38
(mis à jour le 6 mai 2025 à 16h52)

Même joueur essaie encore. Et gagne enfin. Le conservateur Friedrich Merz, qui a échoué ce mardi 6 mai au matin à être élu chancelier par les députés allemands, a été élu lors d’un deuxième tour dans l’après-midi avec 325 voix sur un total de 630 députés. Tous les groupes politiques du Bundestag, hormis l’extrême droite, s’étaient mis d’accord pour «procéder à un deuxième tour à 15 h 15», a déclaré le chef du groupe conservateur Jens Spahn.

A la surprise générale outre-Rhin, le chrétien-démocrate, qui pouvait pourtant sur le papier disposer d’une majorité suffisante des élus de son camp et des sociaux-démocrates avec lesquels il entend gouverner en coalition, n’avait obtenu que 310 voix sur 621 exprimées et 630 députés au total lors du premier tour. Il lui en aurait fallu 316 pour être élu. Dans le nouveau Bundestag, conservateurs et sociaux-démocrates disposent d’un total de 328 voix. Mais le chef de l’Union démocrate-chrétienne (CDU) n’a pas fait le plein dans ces deux camps, qui avaient scellé lundi leur accord de coalition gouvernementale.

Jamais dans l’histoire d’après-guerre de la république fédérale d’Allemagne un candidat chancelier a ainsi échoué à être élu dès le premier tour. Olaf Scholz reste en fonction en tant que président par intérim.

Un second tour organisé dans les quatorze jours

Le candidat chrétien-démocrate a obtenu la majorité simple, et a été confirmé dans la foulée 10e chancelier de l’Allemagne moderne par le Président, Frank-Walter Steinmeier.

S’il n’avait pas obtenu à nouveau de majorité absolue au deuxième tour, une majorité relative des députés lui aurait été suffisante.

C’est donc un faux départ pour le vainqueur des élections législatives de février mais une vraie arrivée pour Friedrich Merz au pouvoir, attendu avec espoir en Europe. L’échec du premier tour «montre à quel point les fondations de cette coalition sont fragiles», avait exulté la dirigeante de l’AfD, Alice Weidel. La cheffe du parti d’extrême droite allemand s’était dite prête à «assumer la responsabilité gouvernementale», tout en ajoutant que Friedrich Merz «devrait démissionner immédiatement» et que «la voie devrait être ouverte à de nouvelles élections».

Mise à jour : à 14h27, avec l’ajout de l’organisation d’un deuxième tour dès ce mardi après-midi ; à 16h25 avec l’élection de Merz au deuxième tour ; à 16 h 52 avec la nomination par le président allemand.