L’Allemagne ne connaîtra sans doute pas, dimanche à 18 heures (fermeture des bureaux de vote), son prochain ou sa prochaine leader. A quelques jours du scrutin, le jeu était beaucoup trop serré pour se permettre des pronostics. Même si Olaf Scholz, le candidat du Parti social-démocrate (SPD), est donné favori avec 25% des intentions de vote devant les chrétiens-démocrates de la CDU à 23%, il est impossible de dire qui arrivera en tête dimanche pour les élections législatives (les citoyens élisent les députés du Bundestag qui désignent le chancelier), la marge d’erreur étant de deux à trois points.
«L’écart est beaucoup trop étroit pour s’imaginer un gagnant, explique Nico Siegel, directeur de l’institut de sondages Infratest Dimap. Ce serait un miracle si les sondages se confirmaient dans les urnes. Nous aurons des surprises.»
Par ailleurs, comment sonder efficacement les électeurs lorsqu’un tiers d’entre eux était encore indécis à deux jours du scrutin ? Quant au vote par correspondance, il devrait dépasser la barre des 50%. La participation atteindra au moins celle de 2017 (76,2%), voire davantage.
Fin août, la campagne électorale semblait pourtant gagnée pour la droite allemande lorsque, contre toute attente, le parti social-démocrate est passé en tête des intentions de vote. Une sensation : pour la première fois depuis quinze ans, la gauche était devant la droite. Les conservateurs (CDU), à 36% en janvier, sont tombés sous les 20% début septembre.
Donné perdant