Un calendrier pour y voir plus clair. L’Allemagne prévoit d’organiser des élections législatives anticipées le 23 février 2025 suite à l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz il y a une semaine, a appris l’AFP ce mardi 12 novembre d’une source proche du parti social-démocrate auquel appartient le chancelier. Après plusieurs jours de bras de fer, la date a été conclue en accord avec le principal parti d’opposition, les conservateurs de la CDU /CSU, a ajouté cette source. La date a également été validée par les Verts et les libéraux du FDP, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Selon une autre source proche des discussions, le chancelier devrait poser le 16 décembre la question de confiance au Bundestag, la chambre basse du parlement. Le vote des députés aura lieu deux jours après le dépôt de la motion, selon la même source. Le Spiegel confirme ce calendrier. Lors d’une réunion exceptionnelle au Bundestag ce mardi 12 novembre, la directrice du scrutin fédéral (l’organisme en charge d’organiser les opérations de vote en Allemagne) Ruth Brand a assuré n’avoir aucune objection à une nouvelle date d’élection en février. Elle estime que ce calendrier «est mis en œuvre de manière juridiquement sûre» et que les défis sont «gérables».

Ce compromis permettrait de clarifier la suite des événements, après la rupture mercredi de la coalition tripartite dirigée par Olaf Scholz qui a plongé la première économie européenne dans une crise inédite. Le chancelier, désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les écologistes, avait dans un premier temps fixé le vote de confiance le 15 janvier en vue d’un scrutin en mars. Mais pressé de toutes parts d’accélérer la cadence, l’impopulaire dirigeant avait alors fait marche arrière et confié le soin de fixer la date aux groupes parlementaires des conservateurs de la CDU /CSU, premier parti d’opposition largement en tête dans les sondages d’opinion, et de son parti social-démocrate (SPD). Qui sont donc parvenus à s’entendre sur des échéances un peu plus rapprochées.