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Allemagne : l’extrême droite entame une traversée du désert

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Elections en Allemagnedossier
Après les élections législatives de dimanche, l’AfD perd son statut de «première force d’opposition» au Bundestag. Le parti d’extrême droite s’est radicalisé dans la violence tout au long de sa campagne, jusqu’à se discréditer.
A Berlin, le 28 août, des manifestantes brandissent des pancartes contre l'AfD. (Jorg Carstensen /dpa Picture-Alliance via AFP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 27 septembre 2021 à 23h53

L’AfD continuera à empoisonner le débat politique. Mais l’Alternative für Deutschland devrait perdre de son influence après les élections de ce dimanche. Avec 10,3 % des voix (contre 12,6 % en 2017), elle ne sera plus la première force d’opposition à l’assemblée fédérale (Bundestag). Ce résultat confirme néanmoins l’ancrage de ce parti xénophobe dans le paysage politique allemand. Il avait émergé à l’occasion de la «crise des réfugiés» de 2015. Mais, contrairement à la dernière campagne, en 2017, le thème de l’immigration a été complètement absent des débats.

L’extrême droite a été incapable de mobiliser sur ce thème et n’a pas réussi son objectif de «reconquérir le pays» en «pourchassant madame Merkel», selon les termes de l’idéologue du parti, Alexander Gauland. Avec le départ de la chancelière, l’AfD va d’ailleurs perdre son principal bouc émissaire :