Olaf Scholz a-t-il compris le message politique de dimanche ? Le résultat des deux scrutins en Bavière et en Hesse n’a pas été un simple «nouveau revers électoral». C’est l’expression d’une profonde et inquiétante perte de confiance dans son gouvernement mais aussi dans la démocratie.
Dans ces deux puissantes régions, qui rassemblent à elles seules 25 % de l’électorat allemand, le Parti social-démocrate (SPD), celui du chancelier, est arrivé loin derrière l’extrême droite. La défaite spectaculaire de sa ministre sociale-démocrate de l’Intérieur, candidate en Hesse, est sans appel : Nancy Faeser a réalisé le plus mauvais score de l’histoire du SPD (15 %). Malgré cela, Olaf Scholz a décidé de la maintenir à son poste à Berlin. Cette lourde défaite confirme l’impopularité de son gouvernement à mi-mandat, qui atteint un record avec seulement 19 % de satisfaits, selon le dernier sondage de la première chaîne de télévision publique (ARD).
Les deux autres partis de la coalition paient eux aussi dans les urnes leur manque de cohésion et leurs querelles permanentes. Les libérau