La maire sociale-démocrate tout juste élue d’une petite ville d’Allemagne de l’Ouest victime mardi d’une attaque au couteau devant son domicile a été attaquée par sa fille, a indiqué la police mercredi. Cette attaque mardi contre l’élue sociale-démocrate avait été rapidement dénoncée par le chancelier conservateur Friedrich Merz qui l’avait qualifié d’«acte odieux», avant toute communication officielle des policiers. Plus tard dans la journée, la police avait indiqué penser qu’il s’agissait d’un drame familial. Lors d’un interrogatoire, Iris Stalzer a accusé sa fille adoptive de 17 ans et les indices recueillis ont confirmé les soupçons, selon les autorités. Grièvement blessée, la femme maire de Herdecke, à proximité de Dortmund, est désormais hors de danger.
Une première attaque cet été
L’avocate spécialisée en droit du travail Iris Stalzer, 57 ans, qui devait prendre ses fonctions en novembre après avoir été élue il y a une semaine à la tête de la commune de 23 000 habitants en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, avait été retrouvée par son fils.
Selon le groupe audiovisuel public régional WDR, Iris Stalzer aurait été poignardée «à plusieurs reprises» et «à proximité immédiate de son domicile». Elle serait parvenue à se traîner à l’intérieur, selon la même source. Le magazine Spiegel rapportait dès mardi que les autorités étaient déjà intervenues à son domicile cet été pour «violence domestique» : sa fille adoptive avait alors utilisé une première fois un couteau contre elle.
Emotion politique
Mardi, Friedrich Merz avait rapidement dénoncé un «acte odieux». «Nous craignons pour la vie» d’Iris Stalzer, avait déclaré sur X le dirigeant allemand, s’exprimant avant toute communication officielle des policiers.
«Il y a quelques minutes, on a appris que la maire à peine élue Iris Stalzer a été poignardée à Herdecke», avait pour sa part indiqué Matthias Miersch, chef des députés du SPD, lors d’un point presse en début d’après-midi. «Nous pensons à elle et lui souhaitons de surmonter et de survivre à cet acte horrible», a-t-il ajouté, précisant ne rien pouvoir dire «sur les circonstances pour le moment».
Connu pour sa culture du compromis et son sens de la modération dans les débats, ce pays a expérimenté ces dernières années un recours accru à la violence en politique. Parmi les exemples les plus tragiques, Walter Lübcke, un élu conservateur de Cassel, dans l’ouest, qui défendait la politique d’accueil des migrants de la chancelière Angela Merkel, abattu en juin 2019 d’une balle dans la tête par un néo-nazi.
Mise à jour le 8 octobre à 19 h 04 avec la probable culpabilité de la fille d’Iris Stalzer.