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Bilan

Allemagne : une sixième personne est morte après l’attaque de Magdebourg

Le nouveau bilan a été communiqué ce lundi 6 janvier par le parquet. Le précédent faisait état de 5 morts, après l’attaque commise à la voiture bélier le 20 décembre sur le marché de Noël de la capitale du Land de Saxe-Anhalt.
Un rassemblement en hommage aux victimes de l'attaque de Magdebourg, sur la place de la cathédrale de la ville, le 1er janvier. (Peter Gercke/AP)
publié le 6 janvier 2025 à 10h58

Une sixième personne est décédée des suites de l’attaque perpétrée fin décembre sur le marché de Noël de Magdebourg (Saxe-Anhalt), indique ce lundi 6 janvier la justice allemande. Une femme de 52 ans est décédée à l’hôpital, quinze jours après qu’une voiture bélier a foncé dans la foule le 20 décembre dans cette ville du centre du pays, annonce le parquet.

La justice essaie toujours d’éclaircir les motivations de l’auteur, un médecin saoudien de 50 ans, alors que les enquêtes en cours «ne donnent pas encore une image claire» de ses intentions, indiquait la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser fin décembre. L’homme avait fait 299 blessés, selon le dernier bilan des autorités, avant d’être arrêté le soir même par la police.

Très actif sur les réseaux sociaux, Taleb A. avait par ailleurs multiplié les signaux inquiétants avant l’attaque. Il «ne rentre dans aucun schéma antérieur connu» des autorités, selon Nancy Faeser. Arrivé dans le pays en 2006, il bénéficiait d’un titre de séjour illimité. Il était connu pour ses opinions radicalement hostiles à l’islam, après avoir rompu avec sa religion. Ce spécialiste en psychiatrie et psychothérapie se croyait persécuté par l’Etat allemand et était favorable aux récits conspirationnistes d’extrême droite sur une «islamisation» de l’Europe.

Selon la justice, l’homme pourrait avoir agi pour dénoncer le manque de soutien des autorités allemandes chargées de l’asile aux réfugiés saoudiens. Cette attaque mortelle a replacé l’immigration et de la sécurité au cœur de la campagne pour les législatives anticipées du 23 février, l’opposition dénonçant le manque de fermeté de la coalition de centre gauche d’Olaf Scholz.