Angela Merkel a finalement versé quelques larmes – ou était-ce le froid ? – lors de la cérémonie organisée jeudi 1er décembre pour ses adieux officiels dans la cour du ministère de la Défense. Apparemment, elle était vraiment très émue, la «Mutti». Fini les sommets interminables, les G7, les G20, les conférences du bout du monde ou les réunions de crise à la chancellerie.
Comme le veut la tradition, l’orchestre de la Bundeswehr, l’armée allemande, lui a rendu hommage en acceptant de jouer trois morceaux de son choix : un cantique religieux, une chanson romantique des années 60 et un tube de sa compatriote est-allemande Nina Hagen (Du Hast den Farbfilm Vergessen, «Tu as oublié la pellicule couleur») qui a dû lui rappeler ses 20 ans sous le communisme. Le titre avait été un hit dans sa jeunesse, mais aussi une critique en filigrane de la pénurie économique en RDA.
Pas de soucis financiers à se faire
Angela Merkel quitte officiellement son poste ce mercredi, après seize ans de pouvoir, ratant ainsi de quelques jours le record de Helmut Kohl, qui avait tenu 5 870 jours à la tête du gouvernement. Mais que va-t-elle faire ? Mystère. A 67 ans, la «femme la plus puissante du monde» passe le flambeau à Olaf Scholz, sans avoir précisé ses projets