Ce jeudi 7 décembre, la visite du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Athènes dans le cadre du cinquième Haut Conseil de coopération gréco-turque n’a duré que cinq heures, mais elle semble avoir réparé cinq ans de tensions entre les deux pays, émaillées parfois d’agressions verbales.
Sur le perron du Palais Maximou, l’équivalent du Matignon grec, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis et le Président turc ont échangé une longue poignée de mains. Auparavant, Erdogan avant rencontré la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, pour un entretien également qualifié de chaleureux. A chaque étape, les mots choisis ont changé : le ton était à l’apaisement.
Entre la Grèce et la Turquie, «depuis la création de l’Etat grec moderne (1830), les relations gréco-turques ont connu de nombreuses phases : périodes de conflit, de tension, de calme relatif et de coopération», résume le site du ministère des Affaires étrangères grec. Dans les faits, à certaines périodes de l’histoire, les deux voisins ressemblent véritablement à des frères ennemis.