Menu
Libération
Riposte

Après la frappe contre Belgorod, la Russie frappe à nouveau l’Ukraine : «Nous ne reculerons jamais», promet Poutine

Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, Moscou a accusé Kyiv d’avoir commis «un acte de terrorisme délibéré». Les alliés de l’Ukraine ont répliqué que la responsabilité de la guerre revenait au président russe Vladimir Poutine.

Dans une rue de la ville russe de Belgorod après une frappe aérienne que Moscou attribue aux forces ukrainiennes, le samedi 30 décembre 2023. (Photo/REUTERS)
Publié le 31/12/2023 à 9h25, mis à jour le 31/12/2023 à 13h50

La Russie a lancé dimanche 31 décembre de nouvelles attaques contre l’Ukraine, au lendemain de la frappe imputée à Kiev qui a fait 22 morts dans la ville russe de Belgorod et à laquelle Moscou a promis une riposte. Quatre drones Shahed de fabrication iranienne ont visé dans la nuit la ville de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, selon le porte-parole du procureur régional, Dmytro Tchoubenko.

Année de la «famille»

Dans son discours du Nouvel an, Vladimir Poutine a assuré que son pays ne reculerait «jamais» après avoir «défendu fermement» ses intérêts en 2023, sans mentionner explicitement l’Ukraine. «Nous avons prouvé à maintes reprises que nous pouvons résoudre les tâches les plus difficiles et que nous ne reculerons jamais car aucune force ne peut nous diviser», a-t-il déclaré à la télévision. Contrairement à l’année dernière, où le président était apparu flanqué de militaires en uniforme, il a cette fois proclamé que l’année 2024 serait celle de la «famille», devant l’arrière-plan traditionnel du Kremlin.

L’attaque de dimanche matin contre Kharkiv survient au lendemain de la frappe imputée à l’armée ukrainienne qui a fait, selon le gouverneur local, 22 morts et 109 blessés samedi à Belgorod, ville russe située à environ 80 km au nord de Kharkiv et à 30 km de la frontière avec l’Ukraine.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière pour les civils en Russie depuis le début du conflit en février 2022, et le ministère russe de la Défense a assuré qu’elle ne resterait pas «impunie». L’Ukraine mène régulièrement des frappes en Russie, notamment dans les régions les plus proches de son territoire, mais leur bilan est généralement bien moins élevé.

«Si la Russie veut blâmer quelqu’un…»

Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, Moscou a accusé Kyiv d’avoir commis «un acte de terrorisme délibéré» et d’avoir «utilisé des armes à sous-munitions». Les alliés de l’Ukraine ont répliqué que la responsabilité de la guerre revenait au président russe Vladimir Poutine.

«Il y a des centaines de milliers de soldats russes en Ukraine. Il n’y a pas un seul soldat ukrainien en Russie», a dit le représentant britannique Thomas Phipps. «Si la Russie veut blâmer quelqu’un pour les morts de Russes dans cette guerre, elle devrait commencer avec le président Poutine», a-t-il ajouté.

L’attaque de Belgorod est elle-même survenue au lendemain de bombardements particulièrement intenses en Ukraine, qui ont tué 40 personnes, dont 17 dans la capitale Kyiv, selon les autorités.

Dans la journée de samedi, de nouvelles frappes russes ont ciblé le territoire ukrainien, tuant trois personnes dans les régions de Kherson, Zaporijia et Tcherniguiv, selon les différentes autorités locales. A Kharkiv, 26 personnes ont été blessées samedi.