Depuis trois ans, les politiciens bulgares n’arrivent à s’accorder sur rien. Le pays s’apprête à voter pour ses septièmes législatives depuis 2021. Les précédentes n’ont pas permis la formation de coalitions, ou alors si fragiles qu’elles n’ont duré que quelques mois. Pourtant, mercredi 7 août, les députés bulgares sortants se sont brièvement unis, pour le pire. Ils ont voté en accéléré et à une large majorité une loi interdisant à l’école «la propagande et la promotion […] d’idées liées à une orientation sexuelle non traditionnelle ou à la détermination d’une identité de genre autre que biologique». En clair, il devient interdit de parler d’homosexualité ou de transidentité dans les écoles bulgares.
Le texte a été proposé par le parti d’extrême droite prorusse Vazrazhdane (Renaissance, en français). «Appelons les choses par leur nom. Le débat d’aujourd’hui porte sur la perversion. Il existe deux genres et une erreur naturelle : les hermaphrodites. Tout le reste n’est qu’horreur», a lancé Zvezdelina Karavelova, une néodéputée d